Antonella Baccaro : « Chiara, de femme en femme, était-il vraiment nécessaire de gagner gros ? »


Antonella Baccaro (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

Nondans le dernier épisode de la série Les Ferragnezcelle sur les coulisses du Festival de Sanremo, toujours visible sur Prime, la relation entre Chiara Ferragni et Fedez se dévoile au grand jour.

La différence entre les deux était déjà apparue dans les premiers épisodes de la saga centrés sur la vie dorée d’un couple qui, en termes de glamour, a été comparée à la vie royale britannique.

Elle est une entrepreneure numérique, sérieuse et concentrée, lui est un rappeur, mi-enfant, mi-manager, deux enfants beaux comme le soleil, un appartement à Milan CityLife, leurs familles autour d’eux si différentes qu’elles représentent chacune un topos.

D’un côté celui des riches et des bourgeois, de l’autre celui qui est parti des banlieues et a connu le succès. Ce serait suffisant le pari amoureux entre deux personnes si lointaines pour faire comprendre pourquoi leur dire pourrait fonctionner. Sauf que les auteurs ont appuyé sur l’accélérateur, décider d’exposer les deux personnages à travers des séances de psychothérapie de couple.

Chiara Ferragni

Or, autant ces scènes peuvent être construites, les larmes, les silences, les distances, parfois sidérales, entre les deux, paraissent authentiques et vibrantes. Elle a raison de se plaindre du manque de soutien. Il revendique sincèrement sa propre complexité. Et ainsi de suite jusqu’à Sanremo.

Chiara, la marraine à succès de l’événement médiatique de l’année qui aurait pu lui permettre de faire le saut définitif des réseaux sociaux au grand public, demande à son mari de prendre du recul : « Ne me gâche pas ce moment » . Lui, un garçon terrible, prévient : « Je ne peux pas m’en empêcher. »

Le reste appartient à l’histoire : le baiser entre Fedez et Rosa Chemical sur scène, la prestation avec la photo du vice-ministre melonien déchirée en direct. Chiara s’effondre. La rivière de larmes qui inonde l’épisode final peut paraître exagérée au vu du succès obtenu. Puis il s’effondre : il s’excuse, il avoue qu’il s’est trompé. Rideau. Il est temps de faire le point.

Comment le couple s’en sort-il ? Chiara apparaît comme la femme mûre qui, en pardonnant, gagne. Il disparaît dans un cadre dans lequel, recroquevillé sur le canapé, il ressemble à un enfant en punition.. Mais si cela était aussi la réalité (et pas seulement la fiction), Chiara, de femme en femme, était-il vraiment nécessaire de gagner écrasant ?

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