Adieu à Marras, le berger sarde qui a dit non aux offres des promoteurs immobiliers


Il s’était battu pour défendre « sa terre » à quelques pas de la mer, dans le sud-ouest de la Sardaigne. Ovidio Marras, le berger qui a défrayé la chronique pour avoir remporté ce qu’on appelle la « bataille contre le béton » dans la région de Capo Malfatano, est décédé à l’âge de 93 ans. L’un des endroits considérés comme « les plus beaux de Sardaigne » où le groupe d’entrepreneurs représenté par Sitas souhaitait construire un resort de luxe près de la mer.

Le terrain ne peut pas être vendu

C’est précisément dans ce coin de terre que commence l’histoire d’Ovidio Marras, qui, dans la campagne entre Tuerredda et Capo Malfatano, avait grandi en élevant et en faisant paître des moutons sur les terres familiales. Puis le projet de construction de la station à quelques centaines de mètres de la mer et les offres de vente du terrain. Des demandes et des propositions auxquelles Marras avait toujours dit non, rejetant les chiffres définis comme importants. « Ecoute, je ne vends pas – a-t-il fait remarquer -, c’est la terre de mon père et du père de mon père et je la garde et tu n’as pas le droit de construire ici ».

Le premier appel au tribunal

Au fil du temps, il y a eu aussi le procès suite au détournement de l’ancienne route de sa ferme et le procès gagné par Ovidio soutenu par Italia Nostra. D’autres événements juridiques ont suivi jusqu’à ce que le plan soit arrêté. Pendant encore quelques années, Ovidio Marras a continué à vivre dans son « furriadroxiu » jusqu’à ce que son état de santé l’oblige à retourner au village auprès de ses proches.

Les réactions

Les nombreuses associations environnementales qui ont exprimé leurs condoléances pour son décès ont rappelé la « ténacité et la force » de l’agriculteur, devenu symbole des combats pour la défense des côtes.

En savoir plus



ttn-fr-11