Le conseil de neuf membres, également connu sous le nom de “neuf sages”, s’est penché sur la question à la demande du Premier ministre français Élisabeth Borne après que les députés ont mis en doute la constitutionnalité de la réforme des retraites. “Ce soir, il n’y a ni gagnant ni perdant”, a-t-elle répondu à la nouvelle.
Macron ne perd pas de temps : le cabinet du président français a informé les médias français que la réforme des retraites serait annoncée dans les 48 heures. Il entrerait en vigueur le 1er septembre.
La loi a été approuvée à l’exception de six sous-questions. Comme « l’indice senior », cette mesure était censée améliorer la participation au travail des personnes âgées. Cette nouvelle pourrait signifier une ouverture pour des pourparlers entre le gouvernement et les syndicats, dont la porte est désormais complètement fermée.
Émeute
A Paris, des ordures et des poubelles ont été incendiées dans de nombreux endroits en réponse. Les gens ont afflué à la mairie. La police n’a pas ménagé ses gaz lacrymogènes.
Des émeutes ont également éclaté dans des villes comme Lyon, Grenoble et Nantes. A Nice, où des manifestations et des blocages avaient déjà eu lieu dans la journée, des manifestants ont défilé. Des arrestations ont été signalées dans plusieurs villes.
Des manifestations sont également organisées le samedi. Les syndicats ont appelé à une autre grande journée de protestation le 1er mai, fête du Travail. Ils ne sont pas prêts à accepter une invitation de Macron à venir parler avant cette date.
Ces syndicats n’ont plus beaucoup de ressources à leur disposition, explique Niek Pas, professeur adjoint d’histoire contemporaine française à l’Université d’Amsterdam. « La réforme des retraites était l’un de leurs derniers grands dossiers classiques sur lequel ils pouvaient s’affirmer, mais ils vont maintenant devoir se concentrer sur un autre dossier. Les protestations ne servent plus à rien maintenant.
Hors-jeu
Il y a un mois ce week-end – le 16 mars – le président Macron a fait passer la réforme des retraites, par l’intermédiaire du Premier ministre Borne. Elle a décidé d’invoquer l’article 49.3 de la constitution, qui autorise l’adoption de lois sans vote au parlement. Les parlementaires se sont sentis mis à l’écart. L’opposition de gauche a déposé une demande auprès du Conseil constitutionnel pour organiser un référendum sur la question, mais elle a maintenant été rejetée.
L’œuf n’a certainement pas été pondu après la décision du Conseil, déclare Niek Pas. La question, par exemple, est de savoir ce que va faire Macron dans les semaines à venir : va-t-il maintenir l’équipe des ministres ou va-t-il basculer ? Selon lui, la Première ministre Borne doit craindre pour sa position, elle a été bombardée ces dernières semaines. Plusieurs dossiers majeurs restent sur la table dans un avenir proche, comme les lois sur la migration et la défense pour lesquelles le Premier ministre devra trouver une majorité. Utiliser ce genre de trucs pour chevaux (Article 49.3, éd.) est maintenant sensible, dit Pas.