Le président tunisien Kais Saied a annoncé mercredi la dissolution du parlement. Il le fait huit mois après avoir suspendu les travaux du parlement.

La dissolution est le résultat d’une réunion de députés dont les travaux avaient déjà été suspendus l’année dernière. Saied a déclaré que la réunion était « une tentative de coup d’État ratée » et un « complot contre la sécurité de l’État ».

Le président a ensuite procédé à la dissolution du parlement « pour protéger l’Etat et ses institutions ».

Saied a limogé le Premier ministre Hichem Mechichi en juillet de l’année dernière et suspendu les travaux du Parlement, initialement pour 30 jours. Il a également levé l’immunité parlementaire des députés.

Il a ensuite prolongé les mesures, malgré les protestations à grande échelle dans le pays. Ses adversaires ont qualifié ces actions de coup d’État, mais Saied a invoqué la constitution. Plus récemment, il a également plaidé pour une réforme du système judiciaire.

Saied a reçu un certain soutien populaire jusqu’à présent, mais la résistance s’est accrue ces derniers temps. Il y a dix jours, des milliers d’opposants ont manifesté. Les experts craignent que les manifestations civiles ne nuisent à la stabilité du pays.

La Tunisie est le seul pays à avoir connu la transition vers la démocratie à la suite du printemps arabe en 2011. Cependant, le pays continue de lutter contre une crise économique, un taux de chômage élevé et une corruption généralisée.



ttn-fr-42