Dans une déclaration commune, l’Italie, Malte, Chypre et la Grèce – les pays de première entrée en Europe en Méditerranée – définissent le non-respect des accords sur la relocalisation des migrants “regrettable et décevant”. “Malheureusement – lit la note -, le nombre d’engagements de relocalisation pris par les États membres participants ne représente qu’une très petite fraction du nombre réel d’arrivées irrégulières”. Le mécanisme, ajoutent-ils, s’est avéré “lent” à soulager la pression sur les pays “de première ligne”. Pendant ce temps, en Italie, le gouvernement Meloni étudie la fermeture des ONG, avec la menace d’amendes et le détournement de bateaux. Et l’Union européenne planche sur un sommet des ministres de l’intérieur sur les migrants fin novembre. La décision la semaine prochaine.
“Les ONG respectent les lois internationales”
L’Italie, Malte, Chypre et la Grèce appellent les ONG à “respecter” le “cadre juridique international sur les opérations de recherche et de sauvetage”. “Chaque Etat – lit la note commune – doit effectivement exercer sa juridiction et son contrôle sur les navires battant son pavillon”.
Les ONG, les États du pavillon assument leurs responsabilités
Par ailleurs, les quatre pays jugent “urgent et nécessaire” une discussion sur la coordination des ONG dans le respect des conventions internationales. “Tous les États du pavillon assument leurs responsabilités conformément à leurs obligations internationales”, conclut la note appelant l’UE à prendre des mesures pour entamer la discussion.
L’Italie vers de nouvelles mesures d’immigration
En Italie, les “nouvelles mesures” sur l’immigration annoncées lors de la conférence de presse du Premier ministre Giorgia Meloni commencent à prendre forme, même si pour le moment il n’y a pas de brouillons ou de documents prêts sur le bureau du ministre Matteo Piantedosi au Viminale. L’idée sur laquelle nous semblons avancer en ce moment est de reprendre les décrets signés par Matteo Salvini lorsque, en tant que ministre et vice-premier ministre du premier gouvernement Conte, il a lancé sa bataille contre les bateaux non gouvernementaux opérant en Méditerranée. Avec un objectif clair : disposer d’outils plus tenaces pour bloquer les navires des organisations humanitaires.
Les mesures de 2018 contre les “taxis de mer”
Le même qu’il y a quatre ans. C’était en 2018, le gouvernement jaune-vert venait de naître – tout comme celui de la première femme Premier ministre – et l’exécutif a envoyé un message clair à ceux que Salvini lui-même a toujours qualifiés de “taxis de la mer”. Les obstacles à surmonter ne sont pourtant pas rares. Considérant avant tout le fait, non secondaire, que les mesures étaient accompagnées des propos du président de la République Sergio Mattarella lui-même et largement démantelées des décisions du Conseil.