Les acouphènes, également connus sous le nom d’acouphènes, ont fait l’objet de beaucoup d’attention ces derniers temps. On s’inquiète beaucoup de l’attitude laconique des jeunes extravertis qui ne font pas attention au nombre de décibels que leurs oreilles peuvent tolérer.
La page d’information de l’Association néerlandaise de médecine de l’oreille, du nez et de la gorge rapporte que deux millions de Néerlandais souffrent d’une forme d’acouphène, dont 10 % en souffrent beaucoup, et qu’elle provoque des problèmes psychosociaux chez plusieurs dizaines de milliers de personnes. “Heureusement, nous savons par expérience qu’une très grande partie de ce groupe finit par apprendre à gérer les acouphènes et peut fonctionner à nouveau (aussi bien que possible) dans la société et la vie sociale.”
Néanmoins, je conseillerais vivement aux jeunes de prévenir les acouphènes. Le niveau de bruit dans les lieux de divertissement n’est pas autorisé à dépasser 103 décibels depuis 2018, mais l’association KNO préconise 100 décibels (avec bouchons d’oreilles). Même à 100 décibels, vous subissez toujours des dommages sans protection auditive, dit Henri Marres, professeur de chirurgie ORLdans de Volkskrant.
J’ai entendu des jeunes dire qu’ils étaient prêts à prendre le risque, car pour eux le bruit fait partie des sorties en boîte et en salle de concert. Puis-je, en tant qu’expert par expérience, interférer un instant avec cela ? Enfin un spécialiste !
En octobre 2002, j’ai assisté à un concert de la chanteuse pop italienne Gianna Nannini au Paradiso. J’y ai écrit cette semaine NRC Handelsblad une colonne élogieuse à ce sujet: “Elle a chanté avec une dévotion étonnante pour une artiste accomplie et elle s’est déplacée sur scène comme un Mick Jagger à son apogée.”
Je ne savais pas alors que je regretterais cette visite pour le reste de ma vie. La musique était forte et à cause de la foule sur le sol, j’étais restée bien trop près des haut-parleurs toute la soirée. Quelques semaines plus tard, j’ai entendu un bruit dans mon oreille gauche et immédiatement j’ai eu une prémonition : cela ne s’arrêtera jamais.
Cela s’est réalisé. Une nuit d’insouciance et vous ne perdrez plus jamais votre bruit. Avec l’un, c’est un bruit, avec l’autre un sifflement, un bourdonnement, un grincement, un sifflement ou une combinaison de ces sons. Cela commence modestement, certains jours c’est à peine là, mais cela grandit régulièrement au fil des ans, du moins c’est mon expérience.
Pourtant je ressens moins de douleur qu’avant. C’est parce que j’ai appris à y adhérer. Les premières années, vous faites tout pour vous en débarrasser. J’ai beaucoup lu à ce sujet, j’ai parlé à des experts, j’ai essayé des thérapies. J’ai également visité un après-midi avec des compagnons d’infortune, ce que je peux déconseiller sans réserve. J’ai rencontré des gens qui l’avaient bien pire que moi, comme cette femme qui entendait constamment le bruit d’un aspirateur hurlant. Ensuite, je ne pouvais que penser : est-ce mon avant-pays ?
Les acouphènes sont incurables. On ne sait même pas exactement quelle en est la cause – l’organe auditif ou le cerveau ? – sans parler d’un remède. Que faire d’un ennemi imbattable ? Vous esquivez le combat et marchez autour de lui. Vous parlez le moins possible avec et sur lui. Vous l’ignorez. Vous vivez votre vie comme si elle n’existait pas. Oui, écrire cet article semble contredire cela, mais j’espère que cela aidera les personnes qui n’ont toujours pas d’acouphènes. Peut-être qu’ils m’entendent.
Une version de cet article est également parue dans le journal du 21 septembre 2022