Reprenant le titre d’une de ses œuvres prophétiques de jeunesse, Cronenberg semble vouloir récapituler les thèmes qui ont traversé l’ensemble de son œuvre


Cles temps du Futur
Genre
: Science-fiction troublante et dérangeante
Direction: David Cronenberg
Avec Viggo Mortensen. Léa Seydoux, Scott Speedman, Kristen Stewart, Don McKellar, Welket Bungué, Yorgos Pirpassopoulos

Léa Seydoux, Viggo Mortensen et Kristen Stewart dans une scène de Crimes du futur de David Cronenberg, présenté à Cannes 2022

Lire aussi
›Cannes 2022 : tous les films en compétition, de Mario Martone à « Crimes du futur » de David Cronenberg

Crimes du futur

Récupération le titre d’une de ses premières œuvres prophétiquesCronenberg semble vouloir récapituler les thèmes qui ont traversé toute son œuvre, de la mutation de la chair aux inavouables pulsions érotiques qu’elle engendre (“La chirurgie est le nouveau sexe” est-il dit dans le film), de la désintégration de l’éthique à l’idée d’un avenir dominé par la logique autoritaire.

window.eventDFPready ? googletag.cmd.push (function () googletag.display (“rcsad_Bottom1”)): document.addEventListener (“eventDFPready”, function (o) googletag.cmd.push (function () googletag. affichage (“rcsad_Bottom1”)),! 1);

“Crimes du futur” de David Cronenberg : la chirurgie est le nouveau sexe

X

Lire aussi
›David Cronenberg à Cannes invente une nouvelle forme de sexe dans « Crimes du futur »

C’est en effet dans un futur dystopique, fermement contrôlé par des agents qui se glissent partout, que un artiste corporel produit de nouveaux organes à l’intérieur de son corps que son assistant extrait chirurgicalement pour l’excitation du public, au sein duquel se cachent pourtant les membres d’un groupe “d’évolutionnistes radicaux” qui voudraient diriger et guider ces mutations humaines.

Lire aussi
›Festival de Cannes 2021. Le meilleur du mardi 13 : l’horreur inspirée par l’Iran de Cronenberg et Farhadi

L’idée est très cronenbergienne, redevable à ce pessimisme absolu qui a animé les dernières (et pas les seules) œuvres du réalisateur canadien. Et certaines images – pas tant les “extractions” que subit le body artist car elles sont certaines chocs visuels comme l’homme avec la bouche et les yeux cousus et avec des oreilles sur tout le corps – elles entrent dans la mémoire du spectateur pour bouleverser ses certitudes et l’interroger sur ses propres pulsions. En un mot : dérangeant… Pour ceux qui veulent se pousser jusqu’aux limites de la dystopie.

iO Donna © REPRODUCTION RÉSERVÉE

L’article “Crimes du futur”, la critique de Paolo Mereghetti semble être le premier sur iO Donna.



ttn-fr-13