L’Ukraine, déjà la nouvelle Def prête à ouvrir la voie à 10 milliards supplémentaires pour la Défense


Les répercussions sur l’économie et les répercussions sur les finances publiques du conflit russo-ukrainien, qui s’ajoutent à celles déjà prises en compte du fait de la persistance de la pandémie et des factures onéreuses, obligeront le gouvernement à remettre le Document économique et financier une approche quelque peu différente de celle imaginée jusqu’à la première quinzaine de février arrivera la semaine prochaine. Et les nouvelles exigences de défense affecteront presque certainement les nouveaux objectifs programmatiques, sur le front national comme dans la sphère de l’OTAN. Aussi parce que le budget de dépenses de ce secteur, net des investissements, devrait passer des 25,9 milliards actuels à au moins 36 milliards d’ici 2027. De nouveaux fonds pour les missions internationales devront probablement s’ajouter à cette dot. Avec la commission du budget de la Chambre qui a déjà fait part de son intention de demander à l’exécutif des « informations » sur la possibilité qu’il soit recouru à un refinancement spécifique de ces « missions » dans le courant de cette année « à la lumière des nouvelles engagements pris « à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine ».

Au moins 10 milliards de plus pour la Défense

Depuis début mars, le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, a laissé entendre que le changement de scénario international obligera à allouer davantage de ressources aux forces armées et à l’armement. Les chiffres n’ont pas été officiellement établis. Mais après la décision prise par de nombreux pays européens, notamment l’Allemagne, de canaliser une part plus prononcée du PIB vers la défense, il est considéré comme très probable que déjà avec l’arrivée de la Def entre fin mars et début avril, il sera mis en évidence la nécessité de renforcer progressivement le budget actuel d’au moins dix milliards jusqu’en 2027 avec la manœuvre d’automne, même si une voie plus rapide n’est pas exclue. Parallèlement, les investissements pour la modernisation des moyens et des armements seront augmentés.

En 2022, une dépense de près de 26 milliards

Comme en témoigne un récent dossier du Service des études chambristes, les dépenses dites définitives du ministère de la Défense autorisées par la dernière manœuvre approuvée par le Parlement s’élèvent à 25,9 milliards et représentent à peine 3 % de l’ensemble des dépenses définitives du budget de l’État. A ces ressources, il faut ensuite ajouter les quelque 4,5 milliards alloués au même secteur à travers les fonds des ministères du développement économique et de l’économie. Dans le premier cas il s’agit d’un peu plus de 3 milliards d’investissements pour la modernisation de l’armement, de la flotte navale et autre demi-milliard. En revanche, le fonds Mef dont sont « couvertes » les missions internationales de maintien de la paix (auquel 1,7 milliard sont déjà affectés pour 2023) s’élève à près de 1,4 milliard pour 2022.

La Chambre demande des éclaircissements sur la dot réelle des Missions internationales

Mais le Fonds pour les missions internationales de paix s’est retrouvé au centre des discussions de la commission du budget de la Chambre lors de l’examen du décret ukrainien, avec lequel les ressources ont été allouées pour renforcer la présence italienne dans le secteur de l’OTAN dans le quadrant oriental de Europe et pour l’appel à l’aide militaire au gouvernement ukrainien pour la défense des civils. Une partie, égale à plus de 165 millions en 2022 et 21 millions pour 2023, de la couverture du décret (au total 177,6 millions pour cette année et 21 millions la suivante) a été assurée précisément en puisant dans le Fonds des missions internationales. parmi les chapitres budgétaires de la Mef. Le président de la Commission Fabio Melilli (Pd) en tant qu’orateur « intérimaire », a d’abord demandé au gouvernement « des assurances visant à exclure que la réduction du Fonds en question puisse mettre en péril le bon accomplissement des missions internationales déjà autorisées à s’appuyer sur les ressources du Fonds lui-même ».

L’hypothèse d’un nouveau refinancement des missions de maintien de la paix en 2022

Melilli a également rappelé qu’une partie des ressources pour les missions de maintien de la paix de 2021 (280 millions) « a été affectée à l’exercice 2022 en fonction de la recouvrabilité des obligations dont découlent les mêmes charges, plutôt qu’en fonction de l’engagement de dépenser pour le compétence d’attribution ». Non seulement cela : pour le président de la commission du budget, il est utile d’obtenir des informations supplémentaires du gouvernement sur la possibilité que ce fonds, « à la lumière des nouveaux engagements pris à la suite du conflit russo-ukrainien », puisse être affecté par « une refinancement spécifique » avec des mesures législatives spécifiques déjà dans le courant de cette année.



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