L’avis du Vlor est important, car le conseil représente à peu près tous les partenaires de l’éducation : organisations faîtières éducatives, syndicats, organisations faîtières de parents et étudiants font tous partie du conseil.

Ces derniers mois, ils se sont demandé s’ils aimeraient une division différente de l’année scolaire – par exemple avec des vacances d’été plus courtes et des vacances d’automne et de printemps plus longues. « Si vous tenez compte du point de vue de tous les partenaires de l’éducation, vous ne pouvez pas simplement répondre oui ou non à une mesure aussi drastique », déclare Ann Verreth, présidente du Vlor. « Cependant, nous avons pu déterminer qu’il n’y a actuellement aucun support pour une mise en page différente du calendrier scolaire. »

La position des différentes organisations au sein du Vlor diffère donc. L’éducation communautaire (GO!) a toujours été un ardent défenseur d’une division différente de l’année scolaire. C’est aussi la position de divers scientifiques : un tel raccourcissement des vacances d’été et un découpage différent de l’année scolaire seraient une bonne chose.

Une réponse très partagée est venue de l’enquête de l’organisation faîtière des parents VCOV : environ la moitié des parents étaient d’accord avec la proposition, l’autre moitié non. L’un des votes les plus féroces contre est venu de la Christelijke Onderwijscentrale (COC), le plus grand syndicat de l’éducation, qui n’était pas favorable à des vacances d’été raccourcies : près de trois membres sur quatre ont rejeté la proposition.

Pression après la décision française

Le Vlor déduit donc de ces différentes positions qu’il n’existe actuellement aucun soutien à une telle réforme. Selon le conseil, ils ne sont pas convaincus que « le simple fait de raccourcir les vacances d’été augmenterait les opportunités d’apprentissage et de développement des étudiants défavorisés ». Verreth : « Nous sommes convaincus du but de cet exercice : faire en sorte que la perte d’apprentissage soit limitée pendant l’été. Mais nous pensons que vous avez besoin de nombreuses mesures différentes pour cela, dont l’une pourrait être une commémoration des vacances scolaires. Notre message est avant tout : regardez-le dans son intégralité.

Le conseil demande au ministre flamand de l’Education Ben Weyts (N-VA) – s’il envisage un jour une telle réforme de l’année scolaire – de prendre suffisamment de temps et d’impliquer tout le monde.

L’enseignement flamand se sent désormais quelque peu sous pression par ce qui se passe en Belgique francophone. Parce que c’est là que la balle a commencé à rouler. Les prochaines vacances d’été seront les premières un peu plus courtes : sept semaines au lieu de neuf. Les deux semaines « perdues » colleront les écoles aux vacances d’automne et de printemps de 2022-2023.

Après cette décision francophone, le débat a également commencé en Flandre. Surtout au cours des deux années corona précédentes, les enseignants ont remarqué à quel point les périodes d’absence de l’école pouvaient entraîner une perte d’apprentissage. De plus, nous savons par la recherche scientifique que les enfants vulnérables en particulier sont à la traîne.

De Vlor demande désormais d’étudier d’abord les résultats de l’autre calendrier scolaire en Belgique francophone avant de prendre une décision en Flandre. « En ce qui nous concerne, ce débat ne devrait pas se terminer maintenant », déclare Verreth. « Nous demandons que la politique du coup de feu autour de ce sujet cesse. Mais ce serait bien de continuer à regarder ce qui se passe en Belgique francophone et d’en tirer des leçons.

Pas de support

En tout cas, raccourcir les vacances d’été en Flandre n’est pas d’emblée à l’ordre du jour. C’est le ministre Weyts qui avait demandé l’avis du Vlor et de la SERV, qui représentent les employeurs et les syndicats. Le ministre avait toujours souligné qu’il ne mettrait en œuvre une telle réforme – qui n’est pas dans l’accord de coalition – que si elle bénéficiait d’un large soutien. De toute évidence, il n’y en a pas. Plus tôt, la SERV a également demandé de tout laisser tel quel pour le moment.

Il est frappant de constater que le rapport rédigé par Philippe Brinckman avec le Better Education Committee demande effectivement un raccourcissement des vacances d’été.

« Compte tenu du retard d’apprentissage qu’implique une longue pause scolaire, on peut à juste titre se poser la question de savoir s’il n’est pas conseillé de raccourcir les vacances d’été », a-t-il déclaré. « Il s’agit évidemment d’un problème aux conséquences sociales majeures. Une transition mûrement réfléchie et progressive vers des vacances d’été plus courtes (par exemple six ou sept semaines) est donc recommandée, les vacances plus courtes en été étant compensées par des périodes de vacances plus longues pendant l’année scolaire.



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