Ces dernières heures, de nombreux supporters ont comparé le but vainqueur de dimanche à celui de l’Anglais en 1984. La légende des Rossoneri envoie un message à Matteo : “Une tête magnifique”.
M-Attila Gabbia est le pont entre les pères et les enfants de l’AC Milan. Matteo Gabbia a marqué le 2-1 dans le derby avec l’Inter en sautant la tête par-dessus Frattesi, dans un geste similaire à celui de Mark Hateley – connu de tous sous le nom de “Attila” – qui a sauté par-dessus Collovati lors du derby de 1984. même dynamique, même sentiment de libération : Milan souffrait cette fois-là aussi, il n’avait plus gagné contre l’Inter depuis près de six ans et avait développé un complexe d’infériorité similaire à celui des derniers mois. Ah, aussi le même plaisir subtil des Rossoneri : Collovati était parmi les grandes cibles des supporters de l’AC Milan pour avoir trahi après la relégation (il est allé jouer avec ses cousins…) et Frattesi est parmi les moins tolérés de la Curva Sud. But mythique, épique, peut-être le plus emblématique de l’histoire de Milan : il y a des supporters qui ont la scène tatouée sur les bras. Quarante ans se sont écoulés, quarante ans presque exactement.
les phrases
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Hateley l’a vu, bien sûr. De loin, mais il a vu. Et, deux jours avant le derby, il veut envoyer un message à Gabbia à travers la Gazzetta : « Je suis très fier de la victoire dans le derby et du superbe but de la tête. Superbe exécution ! ». Venant d’un spécialiste… La comparaison serait simple et il le sait aussi, mais Hateley préfère l’éviter, passe à autre chose : “Ça me gêne toujours quand on compare un objectif comme celui-ci au mien, il vaut mieux éviter les comparaisons.” Ainsi, Attila réitère simplement qu’il voit toujours les Rossoneri : “Bien sûr, je serai toujours fan de Milan, j’aurai toujours Milan dans mon cœur.”
son histoire
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Hateley est arrivé à Milan à l’été 1984, à une époque où les équipes de Serie A comptaient Maradona, Platini, Zico, Socrates. Comparaison complexe. Il est devenu « Attila » en un instant, dans le sillage du film d’Abatantuono sorti deux ans plus tôt. Il a bien commencé mais a enchaîné avec des hauts et des bas, limités par les blessures. Et il a eu des ennuis, comme la fois où il est allé skier à Sestrières vingt jours après une opération du ménisque. À propos de ce but, il a déclaré : “J’ai vu le ballon arriver et je me suis lancé en sautant le plus haut possible”. Et plus tard : « Je garde deux grandes photos de ce but sur mon mur chez moi, une en noir et blanc et une en couleur. » Quelqu’un vérifie s’il y a une commande dans les photocopieurs de Milan avec le nom de Gabbia.
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