Les pays les plus critiques, les pays à faible revenu, où l’éducation des femmes est négligée et où les femmes ont des droits de propriété et des droits légaux nettement inférieurs à ceux des hommes. Surtout ceux où les mariages précoces sont normaux


Qprès d’un quart (24%), environ 19 millions d’adolescentes en couple subissent des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur partenaire avant la vingtaine. C’est ce qui ressort de une étude de l’Organisation mondiale de la santé publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health.

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OMS, 1 fille sur 4 dans le monde est victime de violence conjugale

La violence contre les adolescentes se produit partout dans le monde. En effet, l’agence de santé des Nations Unies nous l’a rappelé. Actuellement aucun pays n’est sur la bonne voie pour éliminer la violence contre les femmes et les filles d’ici 2030, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD). Eh bien, jedans certains endroits cette violence est institutionnalisée, elle fait partie de l’ordre des chosesd’un système qui, pour chaque fille, est impossible à briser, à saper ou même simplement à ébranler.

Ce qui manque : protection, éducation, égalité des sexes

Ces lieux se trouvent, selon l’étude, dans les pays à faible revenu. Ceux où moins de filles entrent à l’école secondaire et où leurs droits légaux à la propriété et à l’héritage sont bien inférieurs à ceux des hommes. Ils se trouvent principalement en Océanie (47 %) et en Afrique centrale subsaharienne (40 %), tandis que les taux les plus bas sont enregistrés en Europe centrale (10 %) et en Asie centrale (11 %).

La Sierra Leone a le taux de mariages d’enfants et de mortalité maternelle le plus élevé au monde (le crédit photo doit se lire comme suit : MARCO LONGARI/AFP via Getty Images)

Violence contre les femmes dans les mariages précoces

Parmi les facteurs qui déterminent souvent la violence à l’égard des femmes, mariages précoces. C’est-à-dire le mariage qui est célébré avant – et même bien avant – le 18e anniversaire de l’épouse, souvent avec un mari beaucoup plus âgé. Une pratique dont 1 fille sur 5 dans le monde est victime. Les différences d’âge entre le mari et sa fille « créent des déséquilibres de pouvoir, une dépendance économique et un isolement social. Autant de facteurs qui augmentent le risque de subir des abus », lit-on dans l’étude.

Programmes urgents d’émancipation scolaire et économique

L’étude de l’OMS souligne la nécessité urgente de renforcer les services de soutien et d’activer des initiatives visant à promouvoir les droits des femmes et des filles. « Allez Programmes scolaires qui sensibilisent les garçons et les filles aux relations saines, à la prévention de la violence, aux protections juridiques et à l’autonomisation économique.. Étant donné que de nombreux adolescents ne disposent pas de ressources financières propres, ils peuvent être confrontés à des difficultés particulières pour sortir d’une relation abusive », peut-on lire dans la note de l’OMS.

L’auteur de l’étude, le Dr Lynnmarie Sardinha, nous invite à concentrer notre attention sur certains objectifs. «Garantir l’enseignement secondaire pour toutes les filles, garantir les droits de propriété entre les sexes. Et mettre fin aux pratiques néfastes – comme le mariage des enfants – qui sont souvent soutenues par les mêmes normes de genre inéquitables qui sous-tendent la violence contre les femmes et les filles.

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