« Les protéines végétales ne suffisent pas pour une alimentation saine » selon Thanawat Tiensin de la FAO

12 juillet – 14h10 -MILAN

Ces dernières semaines, une conférence consacrée aux produits laitiers a eu lieu à Thiene, dans la province de Vicence. La nouvelle ère du lait et des produits laitierspour souligner l’importance de cet aliment dans la nutrition du monde entier.

Conférence sur le lait et ses dérivés

Les deux jours de rencontres ont vu la participation de chercheurs et d’experts en alimentation qui ont discuté des thèmes de la nutrition et de la durabilité. Thanawat TiensinDirecteur de Division de la production et de la santé animales de la FAO (NSA)., a souligné qu’il est « nécessaire de consommer des protéines animales car les protéines végétales à elles seules ne suffisent pas à assurer une alimentation saine ». Selon son point de vue la vache est neutre en carbone car il exerce une activité circulaire en émettant le carbone et ses composés qu’il a capté dans l’atmosphère. Les produits laitiers, compte tenu également de leur densité nutritionnelle, sont les plus efficaces du point de vue environnemental.

Le secteur laitierselon les experts qui ont pris la parole lors de la conférence, fait l’objet de fausses nouvelles motivés par des intérêts particuliers. L’objectif est de raviver l’intérêt pour ces produits en évitant de s’appuyer sur des essais et des tentatives mais en appliquant une recherche analytique. Parmi les premiers besoins, il y a celui de dépasser l’étiquetage nutritionnel qui réduit les aliments très riches et complexes à quelques macro-éléments, ignorant « l’effet matrice » de tout ce que nous mangeons et proposant des données banalisées.

Intensification durable

Deuxième Piercristiano Brazzale, président de Fil-Idf, chaque année « dans le monde, il y a près de 100 millions de bouches supplémentaires à nourrir. De 2020 à 2050, nous devrons produire davantage de nourriture, dans le respect des ressources. Comment répondre à cette demande ? La solution, même au changement climatique, réside dans l’intensification durable. » Selon Professeur Tommaso Maggiore de l’Université de Milan, le secteur de la production de lait et dérivés doit évoluer en misant sur l’amélioration génétique qui a déjà beaucoup changé en termes de matières grasses et de protéines laitières. La création de réseaux d’entreprises composés d’opérateurs spécialisés dans la gestion des entreprises et des territoires serait nécessaire.

agriculture neutre en carbone

« Aujourd’hui, le cliché sur la durabilité nous envahit. Sans durabilité économique, les exploitations agricoles ferment, comme c’est le cas – selon Luigi Mariani de l’Université de Brescia -. L’agriculture est considérée comme le « grand pollueur », mais ce n’est pas le cas : non seulement elle est neutre en carbone, mais elle est également positive en carbone, c’est-à-dire qu’elle absorbe plus qu’elle n’émet, après l’avoir capté grâce à la photosynthèse ». Le professeur Germano Mucchetti, de l’Université de Parme : « Le fromage est le premier exemple de durabilité car il a été créé pour conserver le lait, il concentre sélectivement ses nutriments, augmentant sa densité nutritionnelle et énergétique, contrairement à ce qui se passe avec les produits d’origine végétale, souvent ultra-transformés ».

important pour les athlètes

Elisabetta Bernardi, biologiste et nutritionniste, a souligné tous les bienfaits du lait pour la santé humaine : « C’est un aliment très complet d’un point de vue nutritionnel, avec des protéines d’excellente qualité. Par exemple, toutes les études observationnelles démontrent le lien entre sa consommation et la santé des os. Il est riche en vitamine D, présente dans quelques aliments, en phosphore, en magnésium, en potassium et en vitamine A. » Il l’a également souligné dans son discours l’importance pour les athlètes: « Le lait et ses dérivés, pour ceux qui pratiquent du sport, interviennent dans la santé des os, la réhydratation et la récupération énergétique. Les nutriments dont le corps a besoin au cours de cette phase sont différents et sont souvent résumés dans le « Règle des trois R » : réhydrater, recharger et reconstruire. Et le lait et ses dérivés répondent à ces trois besoins. Bernardi l’a réitéré au niveau mondial. Les régimes alimentaires aujourd’hui considérés comme à faible impact environnemental, qui réduisent la consommation de produits d’origine animale, entraînent un réel problème de carence en macronutriments comme le zinc, le calcium, l’iode, vitamines A, D et B12. Et il existe une relation importante entre la consommation de lait et longévité».





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