« Très choqué » Pieter Omtzigt s’est retiré de la table de formation la semaine dernière. L’aperçu qu’il a demandé des « réels revers et risques financiers » dans tous les ministères lui avait donné une si mauvaise image qu’il n’a pas osé poursuivre les négociations avec le PVV, le VVD et le BBB. Quelle est l’ampleur de ces revers ? Et dans quelle mesure un nouveau gouvernement devrait-il en tenir compte ?
À titre exceptionnel, l’informateur Ronald Plasterk a envoyé les lettres officielles des douze départements avec son rapport sur le premier cycle d’information. Chacun peut ainsi voir si les craintes du leader du NSC sont fondées.
Rénovation du Binnenhof
Le tableau qui se dégage de l’annexe de 87 pages peut être résumé comme suit : les montants sont scandaleusement élevés et il est impossible d’évaluer la réalité des risques. L’aperçu est loin d’être complet et l’éventail de certains risques est large. Par exemple, les coûts que le ministère de l’Agriculture s’attend si Greenpeace parvient à imposer une réduction rapide de l’azote devant les tribunaux se situent entre 10 et 15 milliards d’euros.
De grandes parties de l’aperçu des risques ont été masquées ou omises en raison d’informations (de marché) sensibles. Tels que : des coûts supplémentaires imprévus pour la rénovation du Binnenhof, la rénovation de l’Afsluitdijk et d’éventuelles réclamations autour de l’aéroport de Schiphol, tant de la part des résidents locaux que du secteur de l’aviation.
Lire aussi
Informateur Plasterk : On parle toujours du cabinet de droite
Un rapide coup d’œil aux chiffres visibles dans Excel montre que les revers ponctuels de tous les ministères pourraient s’élever à plus de 174 milliards d’euros dans les années à venir. Pour quiconque y regarde superficiellement, cela représente en effet immense : environ 40 pour cent du budget national total.
Les reculs dits structurels, qui, selon les ministères, pourraient survenir chaque année à partir de 2028, sont déjà bien moindres, à environ 23 milliards d’euros. Ce montant est proche de l’éventuelle lacune dans le budget à partir de 2028, contre laquelle un groupe consultatif officiel avait déjà mis en garde l’automne dernier.
Lire aussi
Les fonctionnaires voient un gouvernement inutile