1250 signatures pour une boulangerie qui doit fermer : « C’est la vie pour lui »


1.250 signatures ont été recueillies pour éviter que l’unique boulangerie du quartier historique de Megen ne doive fermer ses portes. En plus d’être un magasin, la boulangerie-pâtisserie Antoon & Frans est aussi une activité diurne pour les personnes en situation de handicap. Cela le rend socialement indispensable pour les habitants de Megen. « Ce magasin a donné à mon fils sa liberté. »

Pour la famille de Berlinda van Vught, la boulangerie est un endroit qui a changé leur vie. Son Remco, un citoyen né et élevé de Megen, âgé aujourd’hui de 31 ans, y travaille depuis des années. « Il apprécie tellement ça », dit fièrement sa mère. « Et cela a grandement amélioré son indépendance. »

Le matin, Remco se rend lui-même à la boulangerie. Pas de camionnettes, pas de taxis : il peut simplement marcher. « Il aime tous les clients qui travaillent là-bas et tous les clients. C’est la vie pour lui », explique Berlinda. Au cours des quinze années où il travaille là-bas, Remco a peut-être été malade une fois. Chaque jour, il se rend au magasin rayonnant.

Mais il n’est pas certain que Remco puisse continuer à le faire. La commune d’Oss veut mettre fin à la boulangerie Antoon & Frans. « C’est une décision financière et il y a trop peu de clients », déclare la conseillère municipale Megenaar Bas van der Voort. Et lui, comme la majorité des habitants du village, n’est pas d’accord avec cela.

« Nous avons recueilli 1.250 signatures qui seront remises aujourd’hui à la municipalité », déclare Van der Voort. Ils veulent un redémarrage, ou du moins une alternative solide pour les clients. Parce qu’ils sont très mécontents. »

« Ce n’est pas qu’une boulangerie, c’est surtout une activité de jour. »

« Ce n’est pas qu’une boulangerie, c’est surtout une activité diurne », précise l’édile. « Ils reçoivent ici tous les jours l’appréciation des autres habitants, car c’est aussi un simple lieu de rencontre. »

Et c’est exactement ce qui le rend si important pour une mère comme Berlinda. « Les gens reconnaissent Remco parce qu’ils le voient ici à la boulangerie. Quand je marche dans la rue avec lui, les gens s’approchent de lui pour le saluer. ‘Hé, boulanger !’ disent-ils. C’est si chaleureux de voir qu’on ne se cache pas quelqu’un avec un handicap, mais plutôt l’inclure dans la société.

« Je suis convaincu qu’il y aura un redémarrage. »

Ces mêmes concitoyens ont désormais travaillé dur pour la boulangerie. Quiconque traverse Megen verra plusieurs affiches dans chaque rue avec le slogan « Gardez notre boulangerie plus proche ». Ils ont récolté 1 250 signatures dans une ville de 1 695 habitants. « Je pense que c’est une somme énorme et j’en suis également très fier », répond Van der Voort. « Je suis convaincu qu’il y aura un redémarrage. Surtout lorsque la municipalité et les autres partis constatent l’ampleur du soutien. »

Une affiche devant la fenêtre (Photo : Carlijn Kösters).
Une affiche devant la fenêtre (Photo : Carlijn Kösters).

VOUS POUVEZ AUSSI TROUVER CELA INTÉRESSANT :

Pleurer parce que les jeunes handicapés mentaux ne savent plus faire du pain



ttn-fr-32