Messages au staff et un post pour les fans. Mais le temps du refinancement touche désormais à sa fin : le 20 mai est la date limite pour rembourser plus de 350 millions (275 plus les intérêts) prêtés par le fonds américain Oaktree.
Juste avant 4h30 du matin, heure de Nanjing, le joueur de nuit Steven Zhang est entré en action, comme il l’avait déjà fait à San Siro. Tandis qu’à Milan Gatti s’est trompé de porte, en Chine le président de l’Inter célébrait une énième gifle à la Dame. Entre hauts et bas, entre premiers moments de grandeur et difficultés économiques ultérieures, le numéro 1 Nerazzurri a toujours vécu la présidence du club sous le signe de l’éternelle rivalité avec la Juventus : après avoir pris l’élan, il a renversé pour la première fois temps du trône la cannibale Dame des boucliers. Cette fois, ses Nerazzurri ont tué dans l’œuf la tentative de montée des Bianconeri: le rôle d’équipe leader en Italie, arraché à l’Inter version Suning ces dernières années, n’a pas été remis en question dimanche au Meazza. En effet, jamais comme cette fois-ci, Zhang ne s’est senti aussi proche du deuxième championnat de sa vie, après le premier remporté avec Antonio Conte sur le banc lors de la saison 2020-21 : c’est pour cette raison qu’il a célébré via les réseaux sociaux avec un Instagram plutôt emblématique. histoire, fond noir et étoiles plus l’écriture italienne « amala » que les fans aiment tant.
Il a également commenté un message de Hakan Calhanoglu, dominateur à San Siro, en reprenant les mêmes mots prudents choisis par le Turc : « Nous n’avons pas encore fini… ». Le titre perdu il y a deux saisons contre Milan occupe évidemment encore les pensées présidentielles : aucune nouvelle baisse de tension n’est permise. Zhang lui-même l’a répété au fil des appels téléphoniques et des messages envoyés avant de pouvoir dormir : il en a parlé avec les plus hauts dirigeants, avec l’entraîneur et même avec certains joueurs. Chaque compliment pour la poussée du championnat était accompagné d’un avertissement pour le reste de la saison : les travaux doivent être terminés en mai. La deuxième étoile est une mission d’entreprise italienne, alors que la majeure partie de ses journées chinoises est consacrée à tenter de refinancer le prêt arrivant à expiration.
les deux jeux
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Regarder son équipe favorite en pleine nuit n’a certainement rien de nouveau : l’héritier de Suning se débrouille ainsi depuis qu’il a quitté l’Italie pour rentrer chez lui au début de l’été, le dernier match vu en direct reste le match amical Inter-PSG joué à Tokyo le 1er août 2023. Malgré une certaine nostalgie et les invitations reçues, Zhang n’a pas encore mis à l’ordre du jour un retour en Italie. Même en Chine, il a été très peu vu, si ce n’est lors de certaines sorties publiques, comme celle lors d’un événement Moncler, qui est également partenaire de son Inter. Steven ne sera en Italie qu’après avoir définitivement résolu le problème de l’entreprise, plus exigeant que le championnat lui-même : en effet, le 20 mai est la date limite pour le remboursement de plus de 350 millions (275 plus les intérêts) prêtés par le fonds américain Oaktree. Mais il sera bientôt clair si le refinancement du prêt, opération sur laquelle Steven avance avec détermination, sera couronné de succès.
le temps presse
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Il ne fait aucun doute que c’est l’option privilégiée, du moins en théorie, étant donné que la valorisation minimale du club d’un milliard deux cents millions a jusqu’à présent freiné les acheteurs potentiels. Mais il est également vrai que les marges pour passer aux dames ne sont pas très grandes : le temps presse pour mettre en place légalement le refinancement, il est difficile d’aller au-delà de la fin de ce mois. Pendant ce temps, les antennes du président sont tournées vers les États-Unis, patrie d’Oaktree et des autres fonds qui ont manifesté leur intérêt, toujours en contact avec les deux conseillers choisis, Goldman Sachs et Raine Group. Bref, lui, Steven, veut épingler la deuxième étoile sur sa poitrine Nerazzurri et personne d’autre. En effet, dans sa planification avec ses collaborateurs à Milan, le président continue de penser à une période moyenne et non courte. Après tout, être dans l’histoire du club doit être agréable : avec la Super Coupe qu’il vient de remporter, le sixième trophée de sa direction, il s’est rapproché d’un seul titre d’Angelo Moratti, père de Massimo et de la Grande Inter, deuxième au classement de les présidents Nerazzurri les plus gagnants. Avec le scudetto en mai, ce serait un crochet, alors, avec de nouvelles liquidités, pourquoi ne pas penser à élargir encore davantage le conseil d’administration ?
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