Zhang: salut San Siro, l’Inter a choisi la zone pour son stade. La tension avec Milan monte

Le président Nerazzurri révèle : J’ai parlé à Singer, il voulait le construire avec nous

Même l’Inter aura son propre stade. Et ce ne sera pas San Siro. Le club de Steven Zhang a un plan opérationnel B, qui est en passe de devenir un plan A. Il y a déjà une zone identifiée, au sein de la municipalité de Milan. De plus, il s’agit d’un terrain privé et les Nerazzurri ont conclu un accord blindé avec l’entrepreneur propriétaire de la zone.

L’emplacement est top secret, mais il ne faudra pas longtemps avant que les cartes ne soient révélées. Que manque-t-il? Fondamentalement, l’Inter veut être sûr qu’il n’y a vraiment aucune chance de continuer à San Siro. Possible? Même face à un Milan désormais déterminé à construire son usine ailleurs ? La réponse est oui. Et c’est le résultat d’une question que Steven Zhang lui-même s’est posée ces dernières heures. Le fond ressort directement du club viale della Liberazione : le président a raconté avoir eu plusieurs entretiens avec Gordon Singer, fils de Paul, ancien propriétaire de Milan via le fonds Elliott, qui est toujours administrateur de la société Rossoneri aujourd’hui. Il était l’homme, pour être clair, que Zhang et tout l’Inter avaient comme référence sur l’affaire du stade, sur l’idée commune de construire une nouvelle installation dans la région de San Siro. Zhang et Singer se sont rencontrés personnellement à Riyad il y a un mois, à l’occasion de la dernière Super Coupe. Mais l’Inter, après avoir appris indirectement l’orientation de Gerry Cardinale sur le sujet, a fait savoir un nouveau contact direct ces derniers jours entre Zhang et Gordon Singer. Un appel téléphonique, en particulier, dans lequel – toujours selon la reconstruction des Nerazzurri – Singer a confirmé au président de l’Inter l’orientation d’aller de l’avant à San Siro. Comme si, de son côté, rien n’avait changé par rapport à avant. Et comme si, au sein du club de l’AC Milan, l’adresse n’était pas unique et qu’il régnait au contraire une grande confusion sur le sujet.

Le thème est évidemment délicat, oppose des points de vue et remet en question de multiples aspects. Certes, cela dénote désormais une distance énorme entre les deux clubs milanais sur la question du stade. Qui plus est : un manque total de communication et, de la part du club des Nerazzurri, aussi de la déception et de l’agacement face au comportement de Cardinale, qui plus tôt – c’est l’histoire de septembre dernier, lors du derby du championnat – aurait garanti à Zhang un contact personnel interview sur le thème du stade d’ici un mois. Un entretien qui n’a jamais eu lieu, face à une communication très active du propriétaire de RedBird sur la décision de quitter San Siro. Répartie indirecte, coups bas, pour un thème qui a toujours divisé. De plus, la question politique reste décisive sur San Siro. La présentation du nouveau plan d’urbanisme de la ville de Milan est attendue fin mars. Si, comme le disent certaines rumeurs, il n’y aura pas de place pour le « nouveau » San Siro dans ce plan, cela doit être lu comme la pierre tombale de l’affaire. Et ce filet du choix de Cardinale d’aller voir ailleurs.

C’est pourquoi l’Inter a pris des mesures, identifiant une zone pour construire l’usine de manière indépendante. Des inspections sur place ont déjà été effectuées, qui ont manifestement eu un résultat positif. Si tel était le cas, on s’orienterait donc définitivement vers la construction de deux nouveaux stades, avec un San Siro dont la gestion serait alors totalement à la charge de la Municipalité. Et évidemment sans les revenus des locations de l’Inter et de Milan, qui ont versé 8,5 millions d’euros sur la seule année 2021-22. Mais c’est un autre débat. En effet, le projet de stade pour lequel les deux clubs ont investi du temps et des moyens humains se retrouve au grenier – Inter avec trois hommes du club dont le PDG. Alessandro Antonello, Milan avec des consultants externes qui se sont alternés au fil des ans – et aussi de l’argent pour des projets (non exécutifs), calculés à environ 4 millions d’euros. La sensation de deux entreprises avec des relations minimales reste sur la peau, nette de l’interview de Zhang-Singer décrite ci-dessus. L’Inter a vécu ces derniers temps les déplacements et la communication de Cardinale comme un véritable camouflet institutionnel. Et les piques de loin ne manquent pas. Car si le Milan de Cardinale filtre la perplexité généralisée sur la situation financière des Nerazzurri, soulignant l’existence du prêt d’Oaktree pour 275 millions, le club de Zhang est plutôt prêt à souligner comment Cardinale a repris Milan via un « prêt vendeur », ou un prêt que le vendeur (Elliott ) accorde à l’acheteur (RedBird, Cardinale en fait) en échange d’un gage sur le club. De la série : attaque et contre-attaque. Outre la fumée, cependant, il y a aussi le rôti. Et un Inter qui ne s’arrête pas là. Loin de là, comme en témoigne l’activisme sur le choix de la zone. Milan commence donc à copier les grandes capitales européennes du football, où chaque club a son propre stade. Ce qui signifie certainement un investissement plus important dans les phases de conception et de construction. Mais aussi des revenus plus élevés. Et, un passage qui s’applique à n’importe quel bien, même un atout qui augmente considérablement la valeur du club. Pas banal.



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