Yeli Yeli croisera flamenco, kuduro, colonialisme et regard queer, dans Apolo


Les sessions Be My Guest reviennent ce 2022 à la Sala Apolo de Barcelone pour un double jeu : le 2 décembre, Apolo et la salle Musicbox Lisboa présenteront conjointement des performances live de Yeli Yeli, Soluna, King Kami et Júlia Colom, tandis que Balago, Muqata ‘a et LAGOSS seront sur scène le 9 décembre lors d’un showcase organisé en collaboration avec Foehn Records.

Lors du premier rendez-vous, Be My Guest Vizinhas, Apolo s’associe à la salle de concert et au club Musicbox Lisboa pour rapprocher le son de l’underground portugais de la scène barcelonaise. Ce sera le 2 décembre et le billets Les billets à l’avance peuvent être obtenus sur le site Apolo et via DICE au prix de 10 euros + frais de gestion.

Parmi les propositions marquantes du cycle figure celle de Yéli Yéli, un duo formé par Álvaro Romero de Cadix et le producteur lisboète Pedro da Linha. Le groupe, qui a donné son premier concert à la Biennale de Séville, émerge de l’intersection de différents sons et perspectives, ceux fournis par ses origines espagnoles et portugaises et les relations entre l’Espagne et l’Amérique latine, et le Portugal et l’Afrique.

Ainsi, Yeli Yeli croise le flamenco avec le kuduro et le « reggaeton expérimental », ramène ces sonorités au présent avec ses rythmes électroniques et porte un regard queer sur l’ensemble de son projet, tandis que ses paroles réfléchissent sur l’exploitation, l’esclavage et la migration. , ainsi que sur l’influence que le colonialisme a exercée sur le développement et l’évolution de la musique explorée. La musique de Romero et Da Linha se retrouve dans le miroir de Las Niñas de los Peines ainsi que dans les danses primitives du nord du Portugal.

Le spectacle vivant de Yeli Yeli, en termes de décors et d’éclairage, a la collaboration de Maxi Gilbert, un artiste visuel qui a travaillé avec Vetusta Morla et Amaral, et qui accompagne la musique du duo avec des projections tirées de documentaires de Michel Giacometti ou de films de Fernando Ruiz Vergara, les ramenant aux années 70, tandis que les installations lumineuses s’inspirent des raves clandestines.



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