La première audience préliminaire de l’appel dans l’affaire de Majorque aura lieu mercredi. Que veulent savoir d’autre le ministère public (OM) et la défense pour clarifier la mort de Carlo Heuvelman ?
Au début de cette année, il a été décidé que tous les suspects détenus devaient également rester détenus. Il s’agit maintenant d’une audience préliminaire : une préparation pour l’audience de fond de l’appel. Et puis la défense peut soumettre ses souhaits d’enquête.
Cela peut être qualifié de progressif. Il n’y a même pas six mois après le jugement dans l’affaire de Majorque. Un procès qui tourne autour de la violence nocturne dans la zone de divertissement espagnole d’El Arenal et de la mort de Carlo en juillet 2021, à la suite de cette violence. Au total, huit hommes ont été reconnus coupables de divers actes de violence. L’un d’eux, Sanil B., a été reconnu coupable d’avoir participé à la mort de Carlo.
Beaucoup de choses sont claires sur ce qui s’est passé lors de cette nuit fatale du 13 au 14 juillet. Les suspects ont largement reconnu leur rôle et il existe des images de vidéosurveillance d’eux. Mais ce qui est arrivé à Carlo n’a pas été filmé.
Et donc des questions demeurent. Selon le tribunal, outre B., d’autres suspects étaient impliqués dans la mort de Carlo, mais il n’est pas clair qui ils sont. En tout état de cause, il n’y avait pas suffisamment de preuves contre les coaccusés Mees T. et Hein B.. Les suspects eux-mêmes disent ne rien savoir.
Selon l’OM, il y a de nouvelles circonstances
À quoi ressemblera un tel appel? Ce n’est pas l’intention de tout refaire, mais il y a quand même des similitudes. Par exemple, le ministère public veut entendre à nouveau tous les suspects lors de l’audience. Et avec tous les suspects, les acquittés Martijn T. et Lars van den H., contre lesquels aucun recours n’a été interjeté, sont également visés.
La raison en est que, selon le pouvoir judiciaire, de nouvelles circonstances sont apparues. Et ça fait huit condamnations. Le ministère public espère que c’est une raison pour les (alors) suspects de faire une déclaration différente et de clarifier ce qui est arrivé à Carlo.
L’équipe de défense de Sanil B. se concentrera sur deux éléments de preuve cruciaux sur la base desquels il a été condamné. Il s’agit d’un témoignage et de la trace ADN de Carlo retrouvée sur la chaussure gauche de B.
L’histoire de la défense est qu’il n’est pas clair d’où vient cette trace d’ADN. En tout cas, ce n’est pas du sang, plaide la défense. Et puis il ne faut pas y voir une soi-disant piste d’agresseur. Une trace qui relie B. à la mort de Carlo.
Quant au témoin, les avocats Peter Plasman et Anis Boumanjal vont pointer du doigt une expertise. Selon le psychologue juridique Peter van Koppen, l’interrogatoire de l’important témoin ne s’est pas bien passé et n’est donc pas utilisable comme preuve. Van Koppen s’est également présenté, mais le tribunal n’a approuvé qu’en partie son histoire. En conséquence, la déposition du témoin a été maintenue.
La question est donc de savoir si le tribunal de Leeuwarden verra cela différemment ? Demain, la première étape sera franchie dans l’appel, qui pourrait être traité sur le fond au début de l’année prochaine.
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