Wout van Aert plaisante avec Alberto Bettiol qui a applaudi trop tôt : « Je suis content de passer le relais »


Alberto Bettiol est devenu hier le schlemiel du Tour de Suisse, en l’acclamant alors qu’il n’avait pas gagné. L’Italien a remporté le sprint, mais ne savait pas qu’un coureur avait déjà terminé. Wout van Aert et Bettiol ont réagi par l’autodérision.

Cela semblait familier à Van Aert. Quelque chose de similaire lui est arrivé la semaine dernière au Critérium du Dauphiné. Quelques mètres avant la fin, le Belge a levé les mains en l’air dans un sprint massif, mais plus tard, il s’est avéré que David Gaudu l’avait encore dépassé. Sur Twitter, Van Aert est là quand les poulets entrent si Bettiol commet également une erreur. « Je suis heureux de passer le relais à Alberto. »


Bettiol pouvait aussi en rire, il a répondu par « Me voici alors », au message de Van Aert. L’organisation du Tour de Suisse s’est aussi moquée de Bettiol. « Le Tour de Suisse, la manche où vous applaudissez même lorsque vous sprintez vers la deuxième place. » « Restons-en là », répond Bettiol avec une émoticône riante.

Malgré le fait que les cyclistes ont aujourd’hui des possibilités techniques pour rester en contact entre eux et avec la direction de l’équipe, il arrive souvent qu’un cycliste pense à tort qu’il a gagné. Aux Jeux olympiques de l’été dernier, Annemiek van Vleuten a levé la main, mais juste après l’arrivée, elle a vu l’or lui échapper des mains. Anna Kiesenhofer était déjà à l’intérieur depuis plus d’une minute.

Petite consolation : ce n’est en aucun cas le seul cycliste de haut niveau à qui cela est arrivé. Julian Alaphilippe pensait pouvoir encore gagner Liège-Bastogne-Liège en 2020, mais alors qu’il posait pour la photo du vainqueur, il a été dépassé par Primoz Roglic.

Là où ils pouvaient encore en rire, c’est devenu une vallée de larmes pour son compatriote Alaphilippe Warren Barguil. Lors de la neuvième étape du Tour de France en 2017, Barguil pensait avoir remporté le sprint de Rigoberto Uran dans le groupe de six de tête. Il n’a applaudi qu’après l’arrivée, mais il s’est avéré qu’il avait été battu par le Colombien de quelques millimètres. Quand il a appris la nouvelle, il a éclaté en sanglots.

Benoît Cosnefroy a également applaudi trop tôt cette année, mais ce n’était pas sa faute. Il a sprinté jusqu’à l’arrivée avec Michal Kwiatkowski et les deux coureurs ne savaient pas qui avait gagné. Ce n’est que quelques minutes après l’arrivée que Cosnefroy a appris qu’il avait gagné, après quoi il a célébré, mais une minute plus tard, le résultat a été corrigé en fonction de la photo d’arrivée, de sorte que Kwiatkowski a gagné.

Benoit Cosnefroy et Michal Kwiatkowski après l'Amster Gold Race.

Benoit Cosnefroy et Michal Kwiatkowski après l’Amster Gold Race. © BELGA



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