Wilko Johnson, leader du Dr Feelgood et pionnier du punk, décède


Wilko Johnson, guitariste légendaire et leader du groupe de pub rock britannique Dr. Feelgood est décédé à l’âge de 75 ans, 10 ans après que les médecins lui aient donné quelques mois à vivre après avoir reçu un diagnostic de cancer du pancréas.

En plus de son influence directe sur le punk rock des années 70 et 80, grâce à son style de guitare énergique et percutant, l’héritage de Wilko s’étend sur des décennies et a atteint des groupes comme The Strokes et The Vaccines. Paul Weller, leader de The Jam, a dédié ces mots à Wilko dans une interview pour Uncut Magazine : «Peut-être que Wilko n’est pas aussi célèbre que d’autres guitaristes, mais il est à ce niveau. Et il y a beaucoup de gens qui diraient la même chose. Je peux entendre Wilko dans de nombreux endroits différents. C’est un bon héritage.”

Le Dr Feelgood est originaire de Canvey Island, dans le comté d’Essex, au début des années 70 et a été associé dès le début aux riffs espiègles et intermittents de Johnson. Il a écrit des chansons pour les deux premiers albums du groupe, “Down by the Jetty” (1974) et “Malpractice” (1975), qui ont grandement influencé la scène punk britannique de l’époque. De l’autre côté de l’étang, des groupes comme Blondie ou les Ramones ont également cité Dr. Feelgood comme source d’inspiration.

Vers la fin de la décennie, Johnson se sépare du groupe et forme le Wilko Johnson Band, projet qu’il dirige jusqu’à sa mort. Le groupe a publié du matériel sporadiquement, mais l’héritage de Johnson a reçu une autre couche lorsqu’il est apparu dans le documentaire de 2009 sur le Dr Feelgood, “Oil City Confidential”. De plus, le grand public connaîtra le visage de Wilko après avoir incarné l’intimidant Ser Ilyn Payne lors des deux premières saisons de Game of Thrones.

Après avoir reçu un diagnostic de cancer en 2013, Johnson a refusé la chimiothérapie pour faire une tournée d’adieu. Un an plus tard, il sort un disque conjoint avec Roger Daltrey intitulé “Going Back Home” et fait retirer la tumeur, qui s’avère moins agressive qu’on ne le pensait auparavant.



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