En nommant Fleur Agema vice-Premier ministre au nom du PVV, Geert Wilders a fait un compromis. Cela était également nécessaire pour impliquer le VVD et le NSC.
Agema est considéré comme l’un des hommes politiques les plus forts sur la liste du PVV. Bras droit de Wilders et porte-parole dans le domaine de la santé depuis des années. Elle a une image plus modérée que des collègues comme Gidi Markuszower et Marjolein Faber et est également plus capable que d’autres députés du PVV de mener un débat de manière indépendante.
Wilders n’a certainement pas montré son côté indulgent en demandant d’abord à Markuszower la semaine dernière d’être ministre des Migrations, puis à Faber. Deux députés qui ont tenu des propos très extrêmes sur les migrants, mais aussi sur leurs opposants politiques. En menaçant les tribunaux et en parlant de trahison, ils apparaissent également antidémocratiques.
Le VVD et le NSC espéraient peut-être que le côté plus doux de Wilders, qu’il a montré pendant la campagne électorale, prévaudrait également pendant et après la formation. Il y avait peu de différence notable dans son comportement sur Twitter. Avec le choix de Faber et Markuszower, il a également montré son côté extrême.
C’est également le cas du choix de l’ancienne députée Reinette Klever au poste de secrétaire d’État à la Coopération au développement, qui s’appellera désormais à nouveau Aide au développement. Klever avait plaidé auparavant en faveur de la suppression totale de la coopération au développement. Mais elle est aussi surtout connue pour son rôle de présentatrice du journal télévisé Zwarte Pieten de la chaîne Ongehoord Nederland. De nombreuses personnes la qualifient ouvertement de raciste et cela est également connu à l’étranger.
Après avoir été incapable de remporter le poste de Premier ministre et avoir fait mauvaise figure dans ses choix de ministres, Wilders a apparemment dû montrer son côté peu diplomatique. Faber n’était en fait pas acceptable pour le VVD et probablement pour le NSC, mais après sa promesse qu’elle se comporterait plus décemment en tant que ministre qu’en tant que sénateur, le VVD n’avait apparemment pas d’autre choix que de reculer.
Une partie importante des membres et des hommes politiques du VVD, également dans le nord des Pays-Bas, continue d’éprouver de grandes difficultés face à cette situation. Il y a aussi des objections au sein du NSC, mais le jeune parti d’Omtzigt ne dispose pas encore d’une véritable démocratie interne. Parmi les quatre partis composant ce nouveau gouvernement, seul le VVD a un véritable pouvoir de décision. Leur attitude sera donc importante dans les semaines à venir.