Wiebe Draijer prêt à contribuer « aux grandes transitions » chez KLM

Draijer a dit au revoir à Rabobank en octobre de l’année dernière. Qu’a-t-il fait depuis ?

Normalement, il s’agit d’une petite estimation de ce qu’un ancien PDG ou PDG fera pendant les mois de congé qui suivront sa retraite. Mais Wiebe Draijer (58 ans) est ouvert à ce sujet. Il a posté une liste sur LinkedIn : restaurer une maison en Italie, faire un merveilleux voyage en famille, célébrer trente ans de mariage, passer du temps avec les enfants, sauver une portée de chiots. Et « dire non (un peu trop ?) souvent aux nouvelles options ».

« Dire non trop souvent » est-ce que Draijer est si populaire ?

Évidemment. L’ancien PDG de Rabobank dispose d’un large réseau. Il figurait régulièrement sur la liste des Néerlandais les plus influents. KLM, où il débutera si l’assemblée générale des actionnaires du printemps prochain l’approuve, sera son premier poste d’administrateur de surveillance dans une société commerciale. Il occupe également des postes de direction chez Staatsbosbeheer et KWF Kankerbestrijding, entre autres.

Avant Rabobank, Draijer était président du Conseil économique social (SER), un organe consultatif important auprès du gouvernement. Et avant cela, il a travaillé pendant 22 ans, notamment à des postes de direction, au sein du cabinet de conseil McKinsey. Il était un collègue de l’ancien ministre et actuel commissaire européen Wopke Hoekstra.

Lors des précédentes formations ministérielles, Draijer, membre du D66, était souvent mentionné comme ministre des Finances et de l’Agriculture. Il avait été « intensivement approché », a-t-il déclaré dans un podcast de la banque. Mais : « Je veux terminer mon travail chez Rabobank. » S’il était entré en politique nationale, il aurait succédé à son père. Draijer senior était au Sénat pour le D66 au début des années 1970.

Draijer junior deviendra-t-il désormais le superviseur le plus important de Paris ?

Eh bien, tout d’abord, il sera président de la société néerlandaise KLM. Et pas de la holding Air France-KLM. Chez KLM, il succède à Cees ‘t Hart, président de la brasserie Carlsberg. Draijer dirigera un conseil de neuf personnes, dont lui-même : quatre Français, quatre Néerlandais et un Canadien. Il s’agit de Ben Smith, PDG d’Air France-KLM. Ce conseil nomme, entre autres, le PDG de KLM.

Draijer rejoint également le conseil d’administration d’Air France-KLM en tant que membre ordinaire. Ce tableau en est un conseil d’administration à un niveauavec des directeurs exécutifs et de surveillance.

Que doit-il faire à la compagnie aérienne ?

Premièrement : améliorer les relations avec La Haye. La situation est tendue en raison des projets de réduction des effectifs à Schiphol. L’entreprise craint que ces projets ne se fassent au détriment de KLM.

Draijer devra également travailler sur la position sociale de KLM. En prêtant davantage attention aux nuisances du quartier, par exemple, mais sans perdre de vue la position économique de KLM.

Draijer peut-il faire ça ?

En tout cas, il connaît bien les problématiques complexes. Chez Rabobank, le plus important financier du secteur agricole néerlandais, Draijer était un acteur important dans le débat sur l’azote. Et en 2021, Draijer a participé à l’accord énergétique sur l’écologisation de la production d’énergie aux Pays-Bas. Il a été félicité pour avoir réuni autour de la table de nombreuses parties ayant des intérêts contradictoires.

En tout cas, il s’attend à nouveau à de grands changements. Sous sa liste sur LinkedIn, il a écrit : «[Ik] Je suis partant pour ce que le destin nous réserve. A condition que cela contribue aux grandes transitions.»



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