(Dans le 1er paragraphe, 2e phrase, la demi-phrase “dans le cadre du cadre de négociation de l’UE avec la Macédoine du Nord” est omise. Le protocole ne fait pas partie du cadre de négociation proposé par la Commission européenne.)
SKOPJE/SOFIA (dpa-AFX) – Après un long différend, la Macédoine du Nord et son voisin de l’UE, la Bulgarie, se sont mis d’accord sur un calendrier pour le début des négociations d’adhésion de la Macédoine du Nord à l’UE. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Teodora Gentschowska et Bujar Osmani, ont signé dimanche un protocole correspondant dans la capitale bulgare Sofia. Ceci est destiné à clarifier toutes les questions ouvertes, en particulier dans l’interprétation de l’histoire.
Plus tôt samedi, le parlement de Macédoine du Nord a approuvé le cadre de négociation pour les pourparlers d’adhésion proposé par la Commission européenne. Ces étapes alimentent l’espoir au sein de l’UE que cela ouvrira la voie à l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord et l’Albanie. Les candidatures des deux pays seront traitées ensemble à Bruxelles. Au départ, il n’y a eu que des réactions prudentes de Sofia au vote à Skopje, mais il y a eu un soulagement de l’Albanie. Les félicitations sont venues du chancelier fédéral Olaf Scholz et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, entre autres.
La Bulgarie bloque le début des négociations avec l’UE depuis fin 2020 en raison d’un différend, que la Macédoine du Nord attend depuis 2008. Entre autres choses, il s’agit de l’interprétation de l’histoire en partie partagée et des droits des Bulgares de souche en Macédoine du Nord. La présidence française du Conseil de l’UE, en place au premier semestre, a finalement élaboré une proposition de compromis. Environ 3 500 Bulgares de souche vivent en Macédoine du Nord, un pays qui compte 1,8 million d’habitants.
Le protocole signé à Sofia contiendrait des approches et des délais pour résoudre, entre autres, le différend sur l’interprétation de l’histoire. Selon les médias, les manuels et les inscriptions sur les monuments doivent être modifiés. L’inclusion des Bulgares de souche en tant que groupe ethnique dans la constitution de la Macédoine du Nord doit également être réglementée. Le texte du document doit être publié mardi. Dans les deux pays, les nationalistes ont protesté contre le compromis.
Dimanche, la ministre bulgare des Affaires étrangères, Teodora Gentschowska, a souhaité plein succès au pays voisin sur la voie de l’UE. Cependant, il n’y a eu aucune réaction du président Rumen Radev et du Premier ministre par intérim Kiril Petkov dimanche après-midi.
Lors d’une récente visite à Skopje, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’a dit clairement : “Les questions bilatérales telles que l’interprétation de l’histoire ne sont pas une condition des négociations d’adhésion”. Gentschowska a déclaré qu’il avait été convenu que la Commission européenne devrait superviser la mise en œuvre d’un accord bilatéral de 2017 qui comprenait les demandes de la Bulgarie sur la manière d’interpréter leur histoire commune. Gentschowska a insisté dimanche sur le fait que la Bulgarie ne reconnaissait toujours pas la langue macédonienne comme langue indépendante. Mais vous n’avez rien contre les autres pays de l’UE qui tuent ça.
Les félicitations sont venues du monde entier pour le vote à Skopje samedi. Le chancelier Olaf Scholz (SPD) a écrit sur Twitter : “Je salue le vote du Parlement macédonien, qui ouvre la voie aux premières conférences d’adhésion de l’Union européenne avec la Macédoine du Nord et l’Albanie”. La ministre fédérale des Affaires étrangères, Annalena Baerbock (Verts), a ajouté : “C’est exactement la réponse dont nous avons besoin face à l’attaque contre notre ordre de paix européen. Le président Poutine n’avait pas cette intention : il veut diviser l’Europe – mais l’Europe continue non seulement à grandir ensemble, ça grossit aussi.”
Von der Leyen l’a également félicité sur Twitter : “C’est un grand pas sur votre chemin vers un avenir européen.” Les félicitations sont également venues du secrétaire d’État américain Antony Blinken et du président français Emmanuel Macron.
Le Premier ministre albanais Edi Rama a réagi avec soulagement à la décision de Skopje. “Il n’y a plus d’obstacles aux négociations sur l’adhésion de l’Albanie à l’Union européenne”, a-t-il écrit sur Facebook. “L’absurde prise d’otages en Albanie est terminée.”/kl/el/DP/he