ddu « On vous demande trop » au « Il ne vous salue pas », en passant par « Il ne vous écoute pas » et « Il ne s’arrête jamais ». Il y a 99 raisons pour lesquelles, pour vous, parent, « il semble juste de se mettre en colère ». Ceci est soutenu par la conseillère et mère de trois enfants Alli Beltrame, qui les rassemble dans son manuel (mais c’est encore plus) utile et amusant Mettez-vous en colère pour de bon. Comment transformer la colère en une superpuissance éducative (Mondadori).
Mais commençons par une réflexion. Qu’est-ce que la colère ? «Comme toute émotion, la colère en elle-même n’a pas de valeur positive ou négative, à moins que cela ne se transforme en agression. Mais si elle est gérée avec assurance, la colère nous permet de trouver la force de faire un changement qui nous fera nous sentir mieux. Pourtant, souvent à la base de la dépression nerveuse, il y a un malentendu perceptif, ou plutôt on ne se rend pas compte que les enfants sont, justement, des enfants.
«Les enfants n’ont pas développé la partie du cerveau pour la neurorégulation. Cela signifie que leurs crises de colère ne dépendent pas de l’éducation ou des parents, mais de l’âge. Si votre enfant fait une crise de colère terrible parce que son T-shirt préféré est dans la machine à laver et qu’il le veut tout de suite, c’est qu’il n’en comprend pas le sens et le moment. Il les comprendra plus tard », poursuit l’auteur.
Alli Beltrame : « Si vous persistez à gronder, vous minez l’estime de soi de vos enfants »
Mais la réprimande peut être un boomerang : «Si vous lui criez dessus et le faites souffrir, c’est une erreur de penser qu’il ne fera plus ce qu’on lui a reproché. A l’inverse, seul un enfant guidé avec amour comprendra le sens des règles. Si, au contraire, vous insistez pour gronder, cela n’aura d’autre effet que de miner l’estime de soi de l’enfant, qui se sentira mal ».
La réalité est que le parent doit faire un travail sur lui-même et grandir avec son fils ou sa fille. « Tout d’abord, reconnaissez qu’il y a parfois des malentendus, et que vous pouvez les laisser passer. Alors, soyez accroché au présent : si un enfant le fait à 3 ans, il n’est pas certain qu’il le fasse à 18 ans. Les enfants grandissent quand même. Nous devons offrir un amour et une présence inconditionnels. Dire: tout ce que tu es est bien, tout ce que tu fais n’est pas toujours». Alli Beltrame donne un exemple à partir de son expérience personnelle : « Mes enfants sont téméraires. Je ne peux certainement pas les forcer à hurler sur leurs livres toute la journée. Je ne peux que les accompagner. »
Tu dois rester un pas côte à côte
Le conseil de base est clair : «Avec les enfants, vous devez rester côte à côte. Pas devant pour tirer, pas derrière pour pousser. Avec les adolescents, un pas de côté mais à distance, pour ne pas envahir leur terrain. Nous, les parents, sommes toujours pressés de voir nos enfants indépendants. Puis quand ils le sont, nous leur demandons de s’impliquer. Il faut commencer son travail plus tôt, car c’est dans l’enfance que se construisent les valeurs. Comment demander aux enfants d’être respectueux des adultes si nous les déplaçons comme des colis sans leur demander la permission ? L’impolitesse est une question de perception ».
En conclusion, « C’est l’adulte qui peut s’améliorer, en travaillant sur lui-même pour mûrir et devenir adulte. Si un parent est charismatique, les enfants lui font confiance. Sur les enfants, ça fera l’effet d’une pop star.
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