Vote du M5 pour la direction de Conte : taux de participation cauchemardesque inférieur à 60%

« Non à l’augmentation des dépenses militaires jusqu’à 2% du PIB ». Et encore : « Les M5 ne voteront pas une augmentation massive des dépenses militaires, et chacun prendra ses responsabilités. »

Le noeud des 2% du PIB et le néo-pacifisme (instrumental ?) de Conte

Est-ce une « guérilla de la paix » de Giuseppe Conte, celle qui tonne depuis quelques jours (contre le Premier ministre Mario Draghi ? Contre le ministre des Affaires étrangères penstastellato Luigi Di Maio ? Contre le Pd d’Enrico Letta, prétendu « allié » ?) et même menace le gouvernement de crise en pleine urgence internationale en raison de la guerre déclenchée par la Russie de Vladimir Poutine contre l’Ukraine. Dommage que la barre des 2% du PIB pour les dépenses militaires d’ici 2024 ait été fixée et signée par les trente pays de l’Otan lors d’un sommet en 2014 et confirmée progressivement par tous les gouvernements, y compris ceux présidés par le même comte depuis 2018 à 2021. C’est un Dommage que l’engagement vienne d’être reconfirmé avec un ordre du jour voté à l’unanimité par la Chambre, M5s en tête. Dommage aussi que les dépenses de défense aient progressivement augmenté ces dernières années à commencer par le gouvernement Conte 2 (de 1,21% en 2020 à 1,41% en 2021, alors que pour 2022 les dépenses s’établiront à 1,54%) et que Conte 2, avec le Le ministre démocrate de la Défense Lorenzo Guerini, a créé le Fonds d’investissement pluriannuel pour la défense financé à hauteur d’environ 12 milliards et demi avec la manœuvre économique de décembre 2020 et la même l’année prochaine.

Objectif 60-70% de participation pour la reconfirmation du leadership du M5

Il est clair que les positions anti-armes soudaines de l’ancien premier ministre Conte sont au moins en partie instrumentales. Et ils visent à rassembler le consensus le plus large possible au sein de la vaste zone «neutraliste» de la base de Grillina, ainsi qu’à faire de nouveaux adeptes peut-être parmi les électeurs les plus à gauche du Parti démocrate qui ne se reconnaissent pas dans le ligne ultra-atlantiste et pro-ukrainienne du secrétaire Letta. Car les votes pour la reconfirmation de la direction de Conte sur le M5 sont en cours : deux jours, dimanche et aujourd’hui, lundi 28 mars, jusqu’à 22 heures. Un délai très long, inhabituel pour le vote en ligne du mouvement, dont l’objectif est d’obtenir le maximum de participation. . Moins de 30% des plus de 130 000 adhérents ont participé au vote des modifications statutaires nécessaires pour accéder au financement public de 2 pour mille, les 10 et 11 mars derniers. Il richiamo di Conte di questi giorni sul tema anti-armamenti caro al M5s delle origini ha proprio questo scopo: raggiungere un’affluenza dignitosa, almeno pari a quella che già lo scorso agosto incoronò Conte presidente: 67% degli iscritti con il 93% di Oui. Bref, une participation entre 60 et 70 %. Oui, ils sont pris pour acquis, car Conte est le seul candidat indiqué par le Garant Beppe Grillo.

L’imbroglio judiciaire et le gel des dirigeants du M5

Une fois le chef confirmé avec des chiffres acceptables, il est probable que Conte modérera le gouvernement. Mais c’est le même vote qui risque de donner au président une coquille vide. En effet, rappelons que le tribunal de Naples début février a suspendu tous les dirigeants du mouvement, et le même statut voté en août en même temps que la direction, suite à l’appel de quelques militants parternopei exclus. À proprement parler, le seul représentant légal est actuellement le Garant Grillo et le statut en vigueur, ressuscité par la suspension décidée par les juges, est celui d’avant août 2021 qui prévoyait l’élection d’un comité directeur de cinq membres à effectuer le la plateforme Rousseau et non sur la nouvelle plateforme SkyVote choisie après le divorce d’avec Davide Casaleggio…

Pour Conte le risque d’être confirmé roi sans royaume

Bref, tant les votes sur les amendements au statut des 10 et 11 mars que ceux en cours pour la direction risquent de ne pas avoir de légitimité légale. Et l’avocat Lorenzo Borrè, qui a parrainé la cause napolitaine, a déjà annoncé un nouvel appel : « Conte risque de se retrouver comme en février – a-t-il annoncé -. A 99% il y aura un autre appel, il nous reste encore à évaluer certains aspects détaillés mais la volonté est là et cette fois ce sera probablement d’un nombre plus ostensible de trois personnes ». Compter un roi sans royaume, et juste à la veille du printemps municipal ?



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