Vooruit veut taxer plus lourdement les surprofits des entreprises : « Des milliards d’euros doivent faire baisser la facture de guerre pour le reste de la population »

Les profits excédentaires du secteur de l’énergie ont été dans le collimateur plus d’une fois depuis la forte hausse des prix de l’énergie. Par exemple, le régulateur de l’énergie CREG élabore une proposition à la demande de la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten. Mais Vooruit veut aller plus loin. Le 1er mai, le parti socialiste lance une proposition visant à taxer les bénéfices excédentaires – les marges bénéficiaires de certaines entreprises qui sont exceptionnellement élevées – à 35 %. Actuellement, la taxe est de 25 %.

Cela concerne les entreprises qui peuvent soudainement faire de gros bénéfices non pas par leur propre mérite, mais par un événement extérieur. Par exemple, pensez aux boutiques en ligne pendant les fermetures de Covid. Le fait qu’ils aient réalisé d’importants bénéfices était le résultat de la décision du gouvernement de fermer les magasins physiques. Mais les entreprises qui réalisent des bénéfices « supérieurs à la normale » grâce à une position puissante sur le marché – par exemple un monopole – sont également visées.

Par profits excédentaires, les socialistes entendent des profits supérieurs à un rendement de 8 % sur le capital investi (ROiC). A titre de comparaison : le ROiC moyen des 5.700 entreprises belges réalisant le plus gros chiffre d’affaires est de 3,4 %. Vooruit s’attend à ce que la hausse de la taxe sur les bénéfices excédentaires rapporte environ un milliard d’euros.

« Nous avons une facture qui nous parvient. La guerre en Ukraine réduit notre richesse et la question fondamentale à laquelle nous sommes confrontés est de savoir comment nous allons répartir cette perte de richesse. Pour Vooruit, il est inacceptable que les travailleurs perdent du pouvoir d’achat ou doivent avaler un saut d’indice, alors qu’il y a des entreprises qui affichent des marges bénéficiaires historiquement élevées », a déclaré le parti.

«Une contribution aux bénéfices excédentaires est un moyen équitable de réduire le coût de cela sur le budget. Instituée comme un impôt progressif sur les sociétés, où les excédents de bénéfices sont soumis à un prélèvement de solidarité supplémentaire de 10 %, une contribution aux excédents de bénéfices peut générer un milliard d’euros. Cette contribution ne s’applique qu’aux bénéfices de certaines entreprises qui sont pourtant exceptionnellement élevés, alors que le reste de l’économie est en difficulté. De cette façon, nous transférons une partie de la facture de la guerre aux épaules les plus fortes.

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