Voitures, emballages, maisons vertes : les fronts ouverts entre l’Italie et l’UE


Le vote sur l’interdiction des nouvelles voitures et camionnettes à essence et diesel à partir de 2035 a été reporté à une date ultérieure et n’est donc pas inscrit à l’ordre du jour de la réunion des ambassadeurs des États auprès de l’Union européenne. Outre le non de l’Italie et les positions opposées de facto de la Pologne et de la Bulgarie (même si Sofia s’est abstenue en novembre), les doutes de l’Allemagne ont pesé lourd. Le point a également été supprimé par le Conseil des ministres de l’UE, qui, le 7 mars, a été appelé à simplement ratifier formellement l’accord. Le ministre des entreprises et du made in Italy Adolfo Urso avait confirmé la position contraire à l’approbation du règlement. Et il avait parlé d’un “signal” à l’UE sur les dossiers encore ouverts. «Pas seulement l’automobile, mais aussi par exemple l’emballage ». Ou des maisons vertes.

Dans une phase particulièrement délicate qui voit le gouvernement Meloni engagé dans des négociations avec Bruxelles apporter des modifications au Plan National de Relance et de Résilience et à la gouvernance des fonds structurels et les règles sur les aides d’Etat, ce sont au moins trois dossiers européens qui s’imposent à l’agenda de l’exécutif. Et ils sont tous politiquement épineux.

La nouvelle loi sur les emballages

La proposition de règlement de la Commission européenne sur la réduction des emballages vise à réduire les déchets d’emballages de 15 % par habitant pour chaque pays d’ici 2040. D’ici 2030, 20 % des ventes de boissons à emporter devront être servies dans des emballages réutilisables ou dans des conteneurs clients, pour atteindre 80 % en 2040 ; les packs à usage unique seront interdits dans les bars et restaurants et les flacons dans les hôtels ; il existe un quota obligatoire de contenu recyclé dans les nouveaux emballages en plastique. Une proposition redoutée par le monde de la distribution et des producteurs, notamment du secteur agro-alimentaire et des fruits et légumes, rejetée par les industriels européens, et critiquée par la Fdi.

Fidanza (FdI) : les nouvelles règles d’emballage pénalisent l’Italie

“La nouvelle législation sur les emballages est particulièrement pénalisante pour l’Italie qui, ces dernières années, en développant les technologies autorisées par la directive actuellement en vigueur, a atteint des niveaux d’excellence en matière de recyclage” a déclaré le chef de la délégation FdI-ECR Carlo Fidanza, s’exprimant à la conférence organisée au Parlement européen par l’Eppa (European Paper Packaging Alliance) sur la révision de la législation sur les emballages. “Le choix même de proposer un règlement plutôt qu’une révision de la directive met en évidence un choix idéologique de la Commission en faveur du réemploi et contre le recyclage, injustement pénalisé alors même que de nombreuses études démontrent le moindre impact polluant tout au long du cycle de vie” il continue Engagement.

Cas vert : premier oui au Parlement européen, classe D d’ici 2033

Classe énergétique E d’ici 2030 et classe D à atteindre d’ici 2033. Ce sont deux objectifs fixés par la directive communautaire qui vise le redéveloppement énergétique complet du patrimoine immobilier des 27 pays de l’Union. La directive approuvée le 9 février par la commission Industrie du Parlement européen passera désormais à l’examen de la plénière de mars prochain pour ensuite passer l’examen du Parlement, de la Commission et du Conseil de l’UE où d’autres modifications sont déjà attendues. Mais il est fortement contesté par les partis majoritaires en Italie



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