Nurettin Gölcük est propriétaire depuis douze ans de l’immeuble de la Blaesstraat dans les Marolles bruxelloises. Cela fait de lui un voisin direct du club techno Fuse. Ce club a fermé ses portes le week-end dernier car Gölcük avait déposé une plainte pour bruit.
Cependant, les premières années où Gölcük y a vécu se sont déroulées sans encombre. Mais lorsque la boîte de nuit a démoli certains murs il y a quelques années, le bruit dans son appartement est devenu beaucoup plus gênant, dit-il. Bruzz. De ce fait, il ne pourra plus louer le café du rez-de-chaussée et les autres appartements de l’immeuble : “C’est impossible à cause des nuisances.”
C’est finalement Bruxelles Environnement, le service public de la région capitale, qui s’est chargé du dossier. Gölcük avait raison et Fuse devait respecter un certain nombre de conditions : par exemple, la discothèque ne peut pas dépasser un niveau sonore de 95 décibels et le club doit fermer à 2 heures du matin. Parce que c’est irréalisable pour une boîte de nuit, Fuse a décidé le week-end dernier de fermer (au moins temporairement) en signe de protestation.
“La fermeture n’est pas de ma faute, c’est une décision de Bruxelles Environnement”, déclare Gölcük. « Pourtant, cela circule maintenant sur Internet : ‘Le fusible doit être fermé par le voisin’. Ma famille et moi avons déjà reçu d’innombrables menaces et accusations à notre encontre. Quelqu’un a même jeté une pierre à travers ma fenêtre.
Gölcük permet donc au club de rester ouvert, mais il doit alors d’abord isoler ses murs contre le son. « Cela réduirait le niveau de bruit de cinquante pour cent. Mais ils pensent que c’est un gaspillage d’argent.”
Jeudi soir, Fuse a déclaré que ces nouveaux travaux d’isolation étaient trop coûteux et n’offraient peut-être pas de solution. Le bourgmestre bruxellois Philippe Close (PS) et le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Marron (Ecolo), entre autres, ont déjà indiqué qu’il y avait une grande volonté de rouvrir le club techno. Mais si la décision de l’administration est annulée, Gölcük n’exclut pas de saisir le Conseil d’État. “Des enfants vivent aussi dans ce quartier, il doit être vivable pour tout le monde.”