LAle secret de bien vivre avec soi? Apprendre à apprécier les moments de solitude qui, s’ils sont bien exploités, peuvent certainement nous offrir de nombreuses opportunités. Nous le révéler, c’est le honjokun mouvement révolutionnairené en Corée du Sud. Le terme – une combinaison de chéri (uniquement) e blague (tribu) – indique en fait la concept de “tribu d’une seule personne” et désigne les personnes qui décident de célébrer sa solitude et son indépendance faire des choses qui se font habituellement en entreprise. Y compris manger, boire, regarder un film ou voyager. La cible? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas de vivre isolé du monde mais plutôt de réclamer le droit de pouvoir se sentir bien même seul.
Comment honjok est né
La Corée du Sud est le berceau du honjok, qui au cours des cinquante dernières années a été le protagoniste de nombreux changements sociaux et économiques. Beaucoup jeunes coréensqui ont grandi dans une société collectiviste fondée sur des règles rigides de respect de l’autorité et des hiérarchies, ont trouvé le moyen dese débarrasser des pressions socialesépousant un nouveau style de viebasé sur chance (et opportunité) de passer du temps seul.
Les secrets du honjok dans un livre
De ce contexte est né le phénomène du honjok auquel le livre est dédié “HONJOK : La méthode coréenne pour vivre heureux avec soi”, publié par Vivida, une marque de la maison d’édition internationale White Star. Le volume, écrit par la journaliste italienne Silvia Lazzaris et l’auteure coréenne Jade Jeongso An, enquête sur la le phénomène honjok sous toutes ses facettesrévélant, également à travers des illustrations pop amusantes (organisées par Francesca Leoneschi et Giovanna Ferraris), tous les monde des néologismes née autour de cette nouvelle philosophie de vie. Depuishonbapc’est-à-dire les repas solitaires auxquels un chapitre entier est consacré, àHonsoul, boire seul, jusqu’àhonhaengun terme qui indique voyager sans compagnons.
Dans ce nouveau mode de vie, les jeunes Coréens ont trouvé l’opportunité de échapper aux rôles imposés par la société. Une possibilité offerte avant tout aux filles si l’on considère que, explique Silvia Lazzaris, “vivre seule, pour une femme coréenne, est un moyen de placer ses besoins et ses désirs individuels non pas tant au-dessus de l’affection qu’au-dessus du mariage en tant qu’institution, qui en Corée représente la loyauté traditionnelle envers la hiérarchie et l’autorité“.
L’art de savoir être seul
Mais attention aux malentendus : comme le précisent les auteurs du livre, “être honjok ne signifie pas être à l’abri de la solitudemais simplement y être exposé plus régulièrement e peut-être apprendre à le gérer plus consciemment “. Et c’est précisément cette prise de conscience qui peut aussi devenir une source d’inspiration pour nous occidentaux.
Ils analysent les habitudes de vie des jeunes honjocs, les livre propose également des idées et des exercices à mettre en pratique dans la vie de tous les jours pour faire la paix avec le concept de “solitude” qui nous met bien souvent en crise.
Si le honjok représente en fait un phénomène à certains égards ambivalent et non sans contradictions, il n’en offre pas moins quelques enseignements utiles que nous pouvons profite de nous aussi dans notre quotidien.
Que pouvons-nous apprendre du honjok ?
Là la solitude est une condition à laquelle nous avons souvent tendance à nous échapperd’autant plus à une époque, comme celle de la pandémie, qui a contraint de nombreuses personnes à faire face à l’auto-isolement et au retrait social forcé.
Mais si rechercher la compagnie des autres est un instinct naturel et sain, éviter à tout prix les moments de solitude peut nous conduire inexorablement à s’éloigner de qui nous sommes et de ce que nous voulons vraiment. Être à l’aise avec soi-même est en effet la prémisse fondamentale, non seulement pour vivre en équilibre, mais aussi pour créer des liens matures avec les autres.
Au restaurant seul, pourquoi pas ?
Non seulement cela, nous avons souvent tendance à éviter les moments de solitude même pour les conventions sociales encore profondément ancré. L’exemple classique ? Aller au cinéma seul plutôt que se livrer à un dîner solitairesont des situations encore souvent envisagées »triste“. Aussi dans ce sens, alors, la non-conformité des jeunes honjoks ça peut nous apprendre beaucoup. Tout d’abord, donner moins d’importance au jugement des autres, mettre nos besoins en premier et se concentrer sur ce qui compte vraiment, c’est-à-dire faire quelque chose qui nous fait du bien. Même si nous ne sommes pas en compagnie. L’important – le honjoc enseigne – est de savoir comment faire face à certaines situations : dans un restaurant seul, par exemple, on entre la tête haute en demandant, pourquoi pas, même une table avec vue.
Exercices à essayer
Sans oublier que les situations de la vie peuvent aussi nous obliger à faire face à la solitude. Pensons par exemple à la fin d’une relation, moment délicat où apprendre à se sentir bien dans sa peau et retrouver le plaisir de faire quelque chose rien que pour nous vraiment faire la différence. Mais comment faire la paix, alors, avec le concept de solitude ?
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