La police a jusqu’à présent reçu vingt rapports contre le maire de Den Bosch en raison de sa déclaration sur le Maroc la semaine dernière. Le ministère public (OM) d’Amsterdam en informe l’Omroep Brabant. Lors d’une réunion sur l’accueil des demandeurs d’asile à Den Bosch-Zuid la semaine dernière, Mikkers a répondu à une femme qui était en colère contre les Syriens. « Ce sont les pires », dit-elle. Mikkers s’y est opposé et a mentionné le Maroc.
La déclaration de Mikkers a suscité une tempête de critiques. L’appel au signalement émane d’un groupe de Néerlandais d’origine marocaine qui sont en colère contre les déclarations de Mikkers. « Il s’agit d’une plainte très large, dans laquelle nous accusons les Mikkers de semer la haine, d’appeler à la discrimination et au racisme », avait indiqué précédemment son initiateur Younes Hanin. Il a déclaré que ces propos ont eu un impact énorme sur la communauté marocaine.
Hanin a fait en sorte qu’un rapport pré-imprimé soit déposé au commissariat d’Amsterdam. Selon un porte-parole de la police, c’est ce qui s’est passé. Mais les signalements auraient également pu avoir lieu ailleurs dans le pays. Ceux-ci sont ensuite envoyés au ministère public d’Amsterdam.
Affaire traitée à Amsterdam
L’affaire est traitée à Amsterdam, car le maire de Den Bosch est responsable de la sécurité dans sa commune et est en contact étroit avec le ministère public. « De cette façon, les conflits d’intérêts sont évités. En outre, le ministère public dispose ici d’un centre national d’expertise en matière de discrimination », explique un porte-parole.
Les signalements de discrimination sont examinés à Amsterdam, après quoi le procureur les évalue et décide du sort réservé au signalement. On ne sait pas combien de temps cela prendra.
Exigé de partir
Mikkers s’est effondré deux jours après sa déclaration critiquée. Une vidéo réalisée lors de la réunion des habitants a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Les mosquées de Den Bosch ont annoncé dans une lettre commune que Mikkers avait « montré ses vraies couleurs » et qu’il n’était « pas notre maire ».
Il y en a aussi un pétition ronde exigeant le départ de Jack Mikkers. Il a désormais été signé par plus de huit cents personnes.
La vidéo dont il s’agit.