Vincent (65 ans) affronte IMG, NCG et la commune de Groningen en une journée devant le tribunal. « J’espère que le chaos éclatera »

Selon l’avocat Vincent Sturkenboom, le gouvernement a délibérément tenu les habitants dans l’ignorance des risques liés à la sécurité de leur maison. Il poursuit la municipalité, l’IMG et le NCG en justice. « Les intérêts des habitants de Groningue sont également légalement ignorés depuis des années. »

L’avocat Vincent Sturkenboom (65 ans) de Groningue poursuit jeudi la municipalité de Groningue, l’Institut pour les dommages miniers de Groningue (IMG) et le coordinateur national de Groningue (NCG). C’est une question de principe. «Les Groningues avaient déjà le sentiment que le gouvernement n’avait pas agi de manière équitable et généreuse. Mais je pense que vous devriez également poser cette question aux juges.

Sturkenboom s’inquiète spécifiquement de la violation des « principes généraux de bonne gouvernance ». Ce sont des règles de conduite du gouvernement dans ses relations avec les citoyens. Le gouvernement n’a pas agi avec prudence dans le dossier du tremblement de terre depuis des années et n’a pas été juste envers les victimes de Groningue, estime-t-il.

A agi de manière répréhensible

Sturkenboom devrait le savoir : il a lui-même été une victime. Depuis le règlement difficile de sa demande d’indemnisation auprès du NAM en 2018, il en est arrivé à la position selon laquelle l’IMG, le NCG et la municipalité de Groningen ont agi de manière répréhensible à l’égard des habitants victimes des dommages causés par le tremblement de terre.

Pour commencer, l’IMG et le NCG. Sturkenboom souhaitait non seulement que sa maison soit évaluée quant aux dégâts, mais aussi voir si elle avait besoin d’être renforcée. Il s’est basé sur un accord de 2019 dans lequel IMG et NCG ont convenu de combiner autant que possible la réparation des dommages et le renforcement.

« Si c’était juste un paquet de café »

« Sur la base de cet accord, l’IMG est obligé d’informer un citoyen si sa maison n’est pas conforme aux normes, puis de signaler au NCG que la maison doit être facturée », explique Sturkenboom. « S’il s’agissait d’un paquet de café, cela ne m’inquiétait pas tellement. Mais il s’agit de la sécurité de quelqu’un, un droit fondamental. »

Néanmoins, l’IMG ne s’est pas penché sur le renforcement, mais uniquement sur les dégâts. Sturkenboom a alors lui-même fait appel à un expert. Il a conclu que sa maison n’était pas aux normes et donc peu sûre. « Il a été clair dans son rapport : renforcez cette morsure.  » Sturkenboom a envoyé le rapport à l’IMG, au NCG et à la municipalité.

« Ils ne connaissaient même pas mon dossier »

Sturkenboom n’a pas pu parvenir à un accord avec l’IMG et le NCG et s’est adressé au comité consultatif d’objection en juillet 2020. Il a sorti deux lapins de son chapeau : la convention susmentionnée et le NPR 9998, une méthode de calcul qui montre si une maison doit être renforcée. Grâce à ce calcul, l’expert engagé par Sturkenboom est arrivé à la conclusion que la maison n’était pas aux normes.

Lors de l’audience, l’avocat d’IMG présent aurait déclaré qu’il ne connaissait pas le rapport de l’expert de Sturkenboom et n’était pas au courant de sa demande de combiner réparation et renforcement. « Donc ils ne connaissaient même pas mon dossier. Sont-ils fous ou est-ce moi, pensais-je », dit Sturkenboom.

« On m’a fait un tour ici »

À sa grande surprise, Sturkenboom n’a rien lu dans le rapport d’audience concernant son rapport d’expertise, le NPR 9998 et le caractère incomplet du dossier. « Des questions qui étaient très pertinentes pour la décision. L’accord a été mentionné, mais selon la commission, il n’était pas pertinent », explique Sturkenboom. « Je pensais que je me fais avoir ici. Il était peut-être naïf de ma part de penser que le comité consultatif d’objection agirait avec prudence. »

Cela ne pourrait pas être plus imprudent, selon lui. « L’IMG a alors bien sûr adopté avec enthousiasme l’avis du comité. Mais le comité aurait dû se demander : « Oh, y a-t-il un rapport ? » et se renseigner. Et un avocat d’IMG aurait dû empêcher le conseil d’administration d’IMG d’adopter aveuglément les conseils erronés du comité consultatif d’objection », estime Sturkenboom.

« Si je n’avais pas fait ça, j’aurais été un imbécile »

Cela aurait été sa parole contre celle de l’IMG s’il n’avait eu aucune preuve du contenu de l’audience, réalise Sturkenboom. « Mais j’ai été méchant et je l’ai enregistré en secret. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais été le perdant maintenant. Cet enregistrement est soumis lors du procès et montre que trop d’erreurs ont été commises. Ce n’est plus juste.

Et puis il y a la municipalité de Groningen. Selon Sturkenboom, la commune n’est pas non plus exemptée et doit informer tous les résidents du profil de risque de leur logement, c’est-à-dire du degré de sécurité de leur logement. En 2018, toutes les autres communes de la province ont envoyé des lettres similaires à leurs habitants, en collaboration avec la NCG. La municipalité a voulu attendre qu’il y ait plus de clarté. « Mais avec une demande Woo, j’ai découvert que la lettre n’avait jamais été envoyée. »

Jeudi, il intentera des poursuites successives contre l’IMG, le NCG et la municipalité pour prouver que le gouvernement a échoué. Son propre dossier de réclamation symbolise celui d’innombrables autres victimes, estime Sturkenboom. « Grâce à mon caractère combatif et à mes connaissances juridiques, je peux me défendre, ce que de nombreuses victimes dans la région ne peuvent pas faire. J’espère gagner et ensuite le plaisir éclatera. Les intérêts des habitants de Groningue sont également légalement ignorés depuis des années. »



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