Villes en scène : le Festival de régénération urbaine de Rome commence. En attente de réforme


A cette occasion, le premier festival de régénération urbaine « Ville en scène » a coupé le ruban le mercredi 13 à l’Auditorium de la Capitale en présence, entre autres, du maire Roberto Gualtieri. C’est ici que Federica Brancaccio, présidente d’Ance (animatrice de l’événement avec la Fondazione Musica per Roma, l’Associazione Mecenate 90 et la Cidac) revient sur la charge des fonds volés dans les villes du Pnrr. Le syndicat des constructeurs compte 3 milliards de moins, 1,3 sur le chapitre rénovation urbaine et encore 1,6 sur le PUI : dans le nouveau Pnrr les ressources pour les villes passent donc de 9 à environ 6 milliards. « Le Ministre Fitto nous a toujours rassuré sur la couverture de certains projets par d’autres financements – dit le constructeur numéro un – mais maintenant nous devons trouver des alternatives très rapidement ». Pas seulement. Pour Ance, il est « fondamental que les dépenses puissent également bénéficier de simplifications ». Et pour la régénération urbaine, il n’y a pas de compromis : « S’il n’y a pas d’implication des citoyens – poursuit-il – depuis les écoles jusqu’aux retraités, il n’y aura jamais d’impulsion ni de vision ».

Les projets retirés du Pnrr

Il manque 3 milliards à l’appel pour les villes du nouveau Pnrr que l’Italie a ramené après une longue négociation avec la Commission européenne. En détail, selon Ance, l’écart est intervenu sur 1,3 milliard de mesures de régénération urbaine et 1,6 milliard supplémentaire de plans d’urbanisme intégrés, les fameux Pui qui ont été si importants dans la triangulation de cet été entre Fitto, De Caro (Anci) et Bruxelles. Il y a ici 61 chantiers ouverts d’une valeur d’environ 170 millions d’euros. « Il s’agit de projets plus complexes et plus récents – explique l’association des constructeurs – qui avancent à un rythme plus lent mais qui démontrent le dynamisme des villes métropolitaines ».
Pourtant, tout est inchangé pour les Pinquas : les 2,8 milliards pour le logement social sont tous confirmés. Reste ensuite un autre front ouvert : celui de l’annulation en cours des projets déjà en cours. L’ANCE dénombre 503 chantiers ouverts pour environ 600 millions dans le plan de régénération urbaine du Pnrr, correspondant à un quart des appels d’offres publiés. Si l’on exclut les appels d’offres les plus récents – explique Ance – environ 40% des interventions sont en phase de mise en œuvre. Au total 2.120 appels d’offres pour un montant total de plus de 3 milliards.

Le Festival de la Régénération Urbaine

La Fête romaine qui parle de régénération « humaine » autant que « urbaine » croise et traverse ces chiffres. Le maire de la capitale, Roberto Gualtieri, l’a également expliqué en inaugurant l’événement avec Brancaccio : « Nous essayons de transformer profondément notre ville – a déclaré Gualtieri -. Il existe de nombreux chantiers de construction, et beaucoup d’entre eux sont des sites de régénération très importants. » Le sens politique est la « dimension plurielle » pour construire des « villes plus inclusives et modernes ». L’événement, qui se poursuivra jusqu’au 17 décembre, comprend ainsi des débats et des performances, du cinéma et de l’art, autant de visages de la renaissance des espaces et lieux collectifs. 50 administrateurs locaux se relayeront lors de l’événement : depuis les nombreux lieux de l’événement, ils parleront d’autant de projets disséminés dans la péninsule. Sans oublier cependant la politique, avec un débat le 14 consacré au grand absent : une réforme urbanistique qui modernise la législation bloquée depuis maintenant 60 ans.

La loi du passé

En 26 ans, disent les constructeurs, 76 mesures ont été discutées au Parlement mais jamais approuvées. Ainsi, les transformations urbaines reposent aujourd’hui sur les épaules fragiles d’une réglementation vieille de 50 à 80 ans, puisque la loi sur l’urbanisme a été votée dès 1942 et que l’arrêté ministériel relatif aux normes d’urbanisme date de 1968. la régénération implique des époques géologiques, mais toutes les tentatives de modernisation des règles se sont écrasées contre le mur de la politique et du Parlement, qui a essayé mais n’a jusqu’à présent jamais réussi. Dans la législature actuelle, d’une part, 10 mesures ont été présentées : il n’y a aucune connotation partisane, les interventions sont strictement bipartites. Ce thème est d’ailleurs au centre de la table ronde du jeudi 14 décembre où nous parlerons des réformes avec Maurizio Gasparri (Fi), Mario Occhiuto (Fi), Marco Dreosto (Lega), Michele Fina (Pd), Elena Sironi. (M5S). Une comparaison avec les entreprises représentées à la table par Brancaccio et son adjoint Stefano Betti qui apporteront les propositions de la catégorie. Il s’agit notamment d’un canal de financement structurel et pluriannuel, de procédures simplifiées, de réglementations immédiates qui débloquent les interventions et d’un régime fiscal plus favorable. La vice-présidente du Sénat, Licia Ronzulli, en fait même une question d’identité : « La maison est dans l’ADN de Forza Italia », a-t-elle déclaré. Et il a annoncé que «le ministre Salvini a convoqué pour le 19 décembre une première table de travail, à laquelle toutes les associations du secteur ont été convoquées, précisément pour construire ensemble le nouveau plan de logement».

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Les projets

Rien de facile ni d’évident. Mais le Festival tentera d’ouvrir des portes et des fenêtres sur le monde – beau et impossible – de l’urbanisme. Le renouvellement est possible. En témoignent les nombreux projets présentés par les administrateurs locaux au cours des cinq jours. Pour n’en citer que quelques-uns : l’ancienne prison de Sant’Agata à Bergame, les jardins Luzzati à Gênes, la Darsena d’Acqua à Livourne, la Piazza Martiri d’Unità à Vibo Valentia. Le marathon inauguré en mars se termine ici, avec sa dernière étape pleine d’idées.



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