Nonné le 5 mars 1943à une journée de Lucio Dalla, Lucio Battisti aurait fêté ses 80 ans en ces heures. Il est décédé en 1998 à seulement 55 ans, mais le mythe du chanteur est plus vivant que jamais. Merci également à une série d’initiatives pour célébrer sa naissance.
Enfin et surtout, la possibilité de diffuser sur Netflix (et RaiPlay) le documentaire Je vous nous, Lucio qui raconte la parabole artistique de l’auteur de Dix filles. Dès le début, très jeune, en tant que guitariste pour certains groupes jusqu’aux triomphes des années 70 grâce à albums mémorables comme, comment Une femme comme amie.
Je vous nous, Lucio: le documentaire sur Battisti
Fabriqué en 2020 pendant les 22 ans qui se sont écoulés depuis la mort de l’auteur-compositeur-interprète, le film raconte avec passion et savoir-faire la complexité musicale et humaine de la le plus grand auteur pop que la musique italienne ait jamais connue.
Avec l’apport fondamental de la présence de Sonia Bergame comme narrateur, de amis de l’époque – les Dik Dik, Edoardo Bennato, Mara Maionchi – et des fans contemporains, tels que Colapesce et Dimartino, Je vous nous, Lucio unit précieux documents d’archives et les interviews d’aujourd’hui.
Rendre toute la poésie et la créativité de celui qui «Il était certainement le plus grand talent que la musique italienne ait exprimé» comme il le déclare Sonia Bergame dans les premières scènes.
Une révolution musicale
«L’Angleterre avait les Beatles, nous avions Lucio Battisti» déclare-t-il Charles Verdon juste avant le générique d’ouverture. Une comparaison qui fera peut-être tourner le nez à quelqu’un mais qui est essentiellement vraie. Avant Battisti le panorama musical italien était en fait encore au point mort l’après-guerre aussi certains protagonistes de l’époque racontent dans le documentaire.
Pas par hasard Il faudra des années à Lucio avant de s’imposer comme chanteurrejeté par presque toutes les maisons de disques pour Sa voix si loin des canons de l’époque. Un timbre rugueux et passionné qui pourtant, depuis la fin des années 60, va révolutionner toute la scène de l’enregistrement aussi grâce aux textes de Magnat. Moderne et innovant du point de vue des mots et du contenu.
Comme l’ami se souvient Renzo ArboréLucio était aussi un innovateur dans le choix des genres musicaux. Utilisateur passionné du funk de MotownBattisti sera le premier en Italie à apporter des rythmes américainscréant une union unique entre l’écriture italienne et les mélodies soul.
Une personnalité complexe
Alternant anecdotes personnelles et analyse technique sur la singularité du chanteur et musicien Battisti, le documentaire parcourt les traces de nostalgie pour une époque inimitable. Fait de tourpremières places au classement et succès international qui le verra enregistrer des chansons également en anglais, français et allemand.
Focus, en deuxième partie, sur l’homme Battisti et sa singularité. Inclus le refus, à partir du début des années 1970, d’apparaître à la télévision et donner des interviews. «Lucio voulait que seule sa musique parle», dit Mogol, et la rareté des documents d’archives de l’époque n’est certainement pas à mettre sur le compte du réalisateur.
Le film de Verdelli raconte très bien la contradiction intrinsèque entre être l’artiste musical le plus connu et le plus populaire mais en même temps inconnu et sans biographie publique. Un mystère auquel Battisti lui-même est encore vivant et sa femme Grazia Letizia Veronese. Qui en 2013 a fait incinérer les restes de Lucio dans une niche du cimetière de Molteno afin que les fans n’aient plus de tombe pour visiter Lucio.
«Si je réalisais que je suis sur le point d’être englouti par le système, je suis sûr que j’abandonnerais tout” il a dit. Et il l’a fait. Refusant de se présenter et de donner des concerts, sans toutefois cesser, comme Mina, de faire des disquesjusqu’au jour de sa mort.
Et une pincée d’amertume demeure due au peu d’espace consacré par le documentaire à production musicale dès la fin du partenariat avec Mogol dans les années 1980 jusqu’aux années 90. Une période durant laquelle il crée, avec le parolier Pasquale Panellades disques extraordinaires mais encore trop méconnus aujourd’hui, comme Hegel Et La mariée occidentale.
Célébrations et rééditions
Ce sont précisément les disques réalisés avec Panella qui sont les protagonistes de la belle initiative promue par Sony Music. Qui, pour l’occasion a réédité en vinyle et en édition spéciale les cinq albums réalisés avec le poète et parolier romain de 1986 à 1994. Veri objets de collection qui sortira pour la première fois en version non éditée (disque couleur et image) et numérotée.
Sur Apple Musique au lieu de cela, un autre événement incontournable pour tous les vrais baptistes. En fait, toute sa discographie numérique est maintenant disponible en streaming dans Audio spatialisé avec Dolby Atmos tandis qu’à partir du 5 mars, il sera disponible Lucio Battisti – livre d’Ernesto Assante.
Un volume où non seulement la vie de l’auteur-compositeur-interprète né à Poggio Bustone est racontée, mais qui promet également de éclaircir davantage les nombreux “mystères” encore non résolus de sa parabole humaine et artistique.
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