Via Appia : visite virtuelle du viarum de Regina, site classé au patrimoine mondial


Un voyage virtuel le long de la Voie Appienne, le Regina Viarum, comme la définissait le poète Statius au Ier siècle après JC, accompagné de Simone Quilici, directeur du parc archéologique Appia Antica. Pour en savoir plus sur l’histoire de cette île consulaire officiellement inscrite sur la liste du patrimoine mondial, inscrite par le Comité de l’UNESCO réuni à New Delhi comme le 60ème site italien. Nominé par le ministère de la Culture, le résultat final est le résultat d’un travail d’équipe qui a impliqué quatre régions (Latium, Campanie, Basilicate et Pouilles), 13 villes et provinces métropolitaines, 74 municipalités, 14 parcs, 25 universités. Et puis les communautés, les associations, mais aussi le ministère des Affaires étrangères et la Commission pontificale pour l’archéologie sacrée du Saint-Siège.

En 312 avant JC commença la construction de la route consulaire

Un grand ouvrage d’ingénierie, une route militaire et consulaire. «Il faut remonter à 312 avant JC, pendant les guerres samnites – dit dans l’interview vidéo Simone Quilici, directeur du parc archéologique Appia Antica – le censeur Appius Claudius, dit Blind, a commencé la construction de cette infrastructure militaire très importante. conduire les troupes le plus rapidement possible vers les lieux de combat. À tel point que la route dans son premier tronçon, de Rome à Terracina, est presque une seule et longue ligne droite de 90 kilomètres, qui servait précisément à y amener les troupes rapidement, traversant ainsi également l’orographie et les collines. Un immense chantier d’ingénierie avec des ponts et des viaducs. » Une rue pleine de monuments. «Dans le premier tronçon, le plus proche de Rome – rappelle Quilici – se trouvent les nombreuses tombes, les mausolées qui caractérisent le parcours, qui se trouvait en dehors de la ville, car les sépultures se trouvaient en dehors des centres habités. Et c’était un symbole de statut pour les familles importantes, dirions-nous aujourd’hui, d’avoir leur propre tombeau le long des voies romaines. Et l’Appia, qui était la reine des rues, était particulièrement recherchée, à tel point que nous possédons des mausolées très importants. Tout d’abord celui de Cecilia Metella, cet immense cylindre qui caractérise la ligne d’horizon du paysage de la campagne romaine. »

Quand la route de Rome atteint Capoue

La route s’allonge au fur et à mesure des conquêtes de Rome vers le sud à l’époque républicaine. «Le dernier tronçon depuis Rome atteint Capoue, lieu de bataille lors des guerres samnites. Capoue, aujourd’hui Santa Maria Capua Vetere, caractérisée par un amphithéâtre très important, l’un des amphithéâtres les plus importants de l’époque romaine, encore visitable aujourd’hui et qui a fait l’objet d’importants travaux de restauration. Et puis depuis Capoue – souligne le directeur du parc archéologique Appia Antica dans l’interview vidéo publiée sur le site Sole 24 Ore – elle s’étend pendant les guerres samnites vers le sud, jusqu’à Bénévent. Dans ce cas, nous sommes déjà vers 268 avant JC. » Puis Bénévent, carrefour très important de l’Appia. «À l’époque impériale, nous parlons donc de 108-110 après JC, l’empereur Trajan construisit une nouvelle Appia, l’Appia Traiana, qui depuis Bénévent va directement à la côte. C’est ici qu’a été construit l’arc de Trajan, qui caractérise encore aujourd’hui le paysage urbain de la ville. »

La nouvelle extension vers Tarente et Brindisi

Et pourtant une nouvelle extension avec la conquête de la Grande Grèce, vers Tarente et Brindisi. «De Bénévent, après Venosa, l’Appia Claudia atteint Tarente en 272 av. Et donc ici la déduction des colonies grecques et de la Magna Greci. Et depuis Tarente, sur la mer Ionienne – souligne Quilici – le dernier aménagement de la route, en 244 av.

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De la route militaire à la rue commerciale

Puis la route militaire se transforme en rue commerciale. «Avec la construction de l’Appia depuis Brindisi, la route perdit son caractère militaire et devint une route commerciale, car de Brindisi on s’embarquait vers la Grèce qui devint un lieu privilégié de la culture romaine et le berceau de la civilisation occidentale. C’est pourquoi le Viarum Regina – explique Simone Quilici, directrice du parc archéologique Appia Antica – est non seulement un ouvrage d’ingénierie, mais aussi une route de la culture, car il reliait Rome au lieu choisi par les Romains, ainsi qu’à de leur propre civilisation, la Grèce. Et de là, la Grèce a atteint le Moyen-Orient. Mais Traiana elle-même a la même fonction, celle d’une connexion encore plus rapide de Rome avec la Grèce et l’Est. Cette route commerciale s’est développée à la fin de l’ère républicaine impériale. Les monuments les plus célèbres ici sont les deux colonnes terminales de Brindisi. Aujourd’hui, en réalité, il en reste une à Brindisi et une base de colonne, car tout le reste qui s’est effondré en 1500 a été transporté à Lecce et fait encore aujourd’hui l’objet de rivalités territoriales. Et le fait que ces colonnes terminales étaient les colonnes terminales de la Voie Appienne est également un sujet de discussion scientifique. »



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