Vers un restylage du code de la route : d’ici le lundi de Pâques les associations doivent présenter leurs propositions au ministère


Alors qu’en France les Parisiens ont rejeté les scooters de location avec un plébiscite, le processus s’enclenche en Italie qui devrait conduire, selon une feuille de route esquissée par le ministère des Infrastructures et des Transports, à mettre à jour le code de la route comme l’a souligné à plusieurs reprises le MIT, » les règles actuelles datent de plus de trois décennies ». L’objectif est d’arrêter les massacres sur les routes et autoroutes italiennes : l’année dernière, il y a eu plus de trois mille victimes. Et les trottinettes électriques seraient également de la partie dans ce cas, avec l’instauration de l’obligation d’immatriculation, du port du casque et de la plaque, et d’une limitation de vitesse à 20 km/h. Plus généralement, une révision des règles contre la conduite en état d’ébriété ou sous l’usage de drogues est esquissée. Une pression contre le stationnement sauvage est attendue. Parmi les solutions qui pourraient se dessiner dans le restylage du code de la route, l’augmentation des limitations de vitesse sur certains tronçons autoroutiers.

Salvini : « Nouveau code de la route aussi pour les scooters »

Date limite du lundi de Pâques

Les associations sectorielles ont jusqu’au lundi de Pâques, lundi 10 avril, pour faire part de leurs propositions de modification de l’actuel code de la route. Les indications doivent être envoyées à l’adresse fournie par le ministère des Infrastructures et des Transports ([email protected]). La feuille de route du plan du Gouvernement pour augmenter le niveau de sécurité sur les routes prévoit également le feu vert en Conseil des ministres, dans le courant de ce mois, d’un décret-loi « portant des modifications précises au code actuel de la sécurité routière » ; puis d’ici la fin de l’année une révision organique du code de la route. Parmi les solutions reçues à ce jour, les principales mettent en avant la nécessité de mettre en place un durcissement des dispositifs de sécurité, à commencer par ceux des scooters. Ces derniers jours, le ministre Matteo Salvini a proposé de retirer le permis à vie à ceux qui deviennent les protagonistes d’infractions graves répétées aux règles du code de la route.

Le tableau technique du 22 mars

La date limite du 10 avril a été fixée lors de la table ronde technique qui a eu lieu le 22 mars. La réunion, convoquée par Salvini, a réuni plus de 90 experts et les principales associations et fédérations de transport et de transport routier, les syndicats et le Cnel. A cette occasion, le chef de file de la Ligue a exposé les modifications du code de la route à l’étude des techniciens ministériels. L’objectif, dans cette première phase, est d’impliquer toutes les parties intéressées.

Les trois domaines : micro-mobilité, conduite sécuritaire et stationnement sauvage

Le décret-loi devrait prévoir – également dans la lignée des propositions des associations – un resserrement sur trois domaines : la micromobilité (révision des règles de circulation des scooters ; en effet, le MIT réfléchit à l’introduction des casques et des plaques d’immatriculation), la sécurité dans la conduite (contre la conduite en état d’ébriété et sous l’usage de drogues) et le stationnement des véhicules (contrairement au stationnement sauvage). Quant à la révision du code de la route, cependant, après le feu vert au projet de loi de délégation de réforme d’ici avril 2023, la voie envisageait l’approbation d’un décret législatif délégué d’ici décembre de cette année, et un nouveau règlement d’application et d’exécution d’ici juin. 2024. La révision passera d’un partage avec d’autres ministères à partir du Viminale et de la Justice ainsi que de l’examen parlementaire à boucler d’ici la fin de l’année.

Casque de scooter et nouveau test de conduite, vers un nouveau code

S’exprimant le 21 mars au #FORUMAutomotive de Milan, le vice-ministre des Infrastructures et de la Mobilité durable, Galeazzo Bignami, a proposé une répression à la fois pour l’obtention d’un permis de conduire et pour l’utilisation de scooters, y compris le partage de scooters. Evoquant les futures évolutions du code de la route, Bignami a souligné que « l’Etat ne peut rester impuissant » face à ce qui se passe, et qu’il faut agir dès l’accès à la mobilité pour limiter, voire annuler, les décès dus aux mauvaise culture de la sécurité. « En Italie – a-t-il rappelé – 10 heures de conduite suffisent pour obtenir le permis. Nous devrons les porter à au moins 12 sachant que la moyenne européenne est de 20. Il est également essentiel – a-t-il ajouté à cette occasion – d’inclure des tests sur le danger perçu. Beaucoup de jeunes n’ont pas la vraie idée de ce qui peut arriver en ne respectant pas un feu rouge ou en enfreignant les règles élémentaires et fondamentales de la circulation. D’autres sont incapables de conduire des voitures indifférentes avec des boîtes de vitesses manuelles et automatiques, qui sont de plus en plus courantes».



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