Un changement d’approche qui pourrait caractériser la stratégie italienne de soutien à l’Ukraine, qui s’est engagée depuis deux mois à repousser l’agression de l’armée de la Fédération de Russie. C’est ce qui se dessine en ces heures : nous envisageons d’envoyer à Kiev des armes d’artillerie lourde, des véhicules à chenilles automoteurs M-109 et des véhicules blindés légers modèle Lince et Centauro 1. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné à plusieurs reprises la nécessité pour recevoir de nouvelles armes. L’Italie, comme les autres pays de l’Alliance atlantique, va dans ce sens.

Les États-Unis invoquent des alliés à Ramstein

En attendant, la réunion convoquée par les Etats-Unis se tiendra le mardi 26 avril sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne. La date de la réunion a été annoncée par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd J. Austin, qui a invité ses collègues et les chefs militaires des pays alliés du monde entier pour discuter de l’évolution de la crise en Ukraine et des questions de sécurité qui y sont liées. Ce sera aussi l’occasion de faire le point, notamment, sur combien et quelles armes envoyer à Kiev, et d’aborder la gestion logistique.

Vers un nouveau décret

Nous nous dirigeons donc vers un nouveau décret pour l’envoi d’armes à Kiev. Pas de disposition interministérielle (Etranger-Défense), donc, mais un nouveau passage en Conseil des ministres – déjà cette semaine (une réunion du Conseil des ministres est prévue jeudi 28 avril) ou la prochaine au plus tard – pour décider de nouvelles allocations pour de nouvelles fournitures militaires à l’appui de l’Ukraine. Rien n’est encore décidé sur l’engagement financier et le type de fournitures. Dès lors, aucune cargaison d’armes lourdes n’est actuellement sur la table – il tient à préciser qui est proche du dossier – car il n’y a toujours pas de liste. Et, une fois qu’il existe et qu’il est définitif, il n’est pas exclu qu’il soit classé. Mais la direction du gouvernement semble être celle d’une aide nouvelle, y compris militaire, à Kiev. Parmi les hypothèses, celle des missiles antichars Spike et des mitrailleuses Browning.

La position critique des M5 sur l’hypothèse d’envoi d’armes à Kiev

Et ce malgré le choix risque de générer de nouvelles fractures chez la majorité, notamment sur le front du M5S. Les mêmes sources expliquent que le Premier ministre Mario Draghi envisage une visite à Kiev : il n’y a pas encore de date, mais l’idée de s’envoler pour l’Ukraine est concrète.



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