Vers le Borussia : Pioli sourit, mais en Ligue des champions il faut un Milan formé… Psg

Le retour à la victoire en championnat ne redonne pas le sourire et la confiance aux Rossoneri. L’Europe est désormais sur le point de changer de vitesse

Marco Pasotto

Quand arrive la Ligue des Champions, on dit que le match précédent est une répétition générale. Eh bien, dans ce cas, il faut le dire immédiatement : mieux vaut ne pas le faire. Il vaut mieux que ce ne soit pas le cas, car si c’est la fausse ligne de Milan qui affrontera Dortmund mardi, ils devront plus ou moins se signer. Trop d’individus ont réalisé des performances inférieures – nettement inférieures – à leurs propres paramètres de référence, cette victoire était trop « faible » pour ramener le calme dans un monde Rossoneri fraîchement sorti de semaines de grands bouleversements.

verrou

Une victoire faible, non seulement parce qu’elle a trop souffert, mais parce qu’elle est intervenue après une première mi-temps de niveau trop bas. Indépendamment des interprètes qui, comme on le sait, n’étaient pas les stars du casting des Rossoneri, mais pas même de simples figurants. L’une des clés du dernier marché des transferts estival était précisément celle-ci : sinon combler, du moins réduire l’écart entre titulaires et réservistes. Pour le moment, cette clé a du mal à rentrer dans la serrure. Alors qu’attend Milan pour l’arrivée de l’armée jaune et noire de Dortmund ? Un Diable rassuré par le retour aux trois points, évidemment. Cela semble anodin, mais ce n’est pas le cas après que ces trois points en championnat aient manqué pendant quatre matchs consécutifs. Après, les deux dernières sorties à San Siro avaient été également des défaites. Les certitudes échouent, la clarté disparaît, votre tête vous montre mille chemins et la plupart du temps elle vous fait prendre le mauvais.

siège

C’est un Milan qui est pour le moment strictement lié à la psychologie plutôt qu’à la tactique. Cela s’est clairement manifesté dès le début de la deuxième mi-temps, c’est-à-dire avec le courage et la liberté d’esprit générés par le but de Hernández à la fin d’une première mi-temps horrible. L’antithèse de ce que demande la Ligue des Champions : une intensité inexistante, des rythmes d’entraînement anti-fatigue, à l’image d’une équipe jouant en mode économie d’énergie. Les dérapages de Hernandez sont un souvenir éphémère, la candidature de Calabre est un talent disparu, l’exubérance de Chukwueze est un film du passé, la férocité de Jovic est un univers parallèle. Même Maignan commençait à piquer une crise : une sortie à vide, une passe sanglante dans les pieds adverses qui manquait de peu le but. Ensuite, bien sûr, Mike est professeur du rôle et à la fin il a sauvé la cabane des Rossoneri. Mais cela aussi mérite d’être évoqué : la Viola était un siège. Cela n’a pas eu un bon résultat mais il aurait pu y avoir une autre finale au Meazza.

parfum

Bref, le raisonnement est clair : avec la moitié de l’équipe confinée à l’infirmerie, il est légitime de perdre du potentiel, mais l’attitude, c’est autre chose. Tout comme il est tout aussi légitime d’imaginer que, comme cela s’est déjà produit avec le PSG, le parfum de la nuit européenne et la musique de la Ligue des Champions changeront cette attitude pour le mieux. L’équipe sera également différente. Loftus-Cheek, qui est un pilier de ce système, reviendra dans la formation de départ. Et pareil pour Giroud, qui à 37 ans continue de se forcer pour rester le seul terminal offensif fiable de cette équipe. Il nous faudra une autre soirée comme avec le PSG, c’est sûr, aussi parce que pour vivre une vraie soirée européenne milanaise à Newcastle, il faut d’abord en trouver une avec le Borussia.





ttn-fr-4