Vers la Def de la guerre : maintenant toutes les parties demandent plus de déficits pour des augmentations anti-prix


La guerre en Ukraine fige les scénarios d’une reprise galopante également en 2022 et oblige le gouvernement à revoir toutes les prévisions. Laissant peu d’espaces, du moins pour le moment, pour imaginer des interventions corsées en déficit. Le nouveau paquet d’aides, qui arrivera après Pâques une fois que le Parlement aura lui aussi limogé la Def, pourra compter, sans écart, sur une dot limitée à 4-5 milliards. Du moins dans le cadre de départ que Mario Draghi et Daniele Franco présenteront aujourd’hui, mercredi 6 avril, aux partis majoritaires qui demandent depuis longtemps à faire beaucoup plus.

Les demandes des parties

Il faut « une manœuvre » marque le Parti démocrate, convaincu que faire plus de déficits, à ce stade, ne peut plus être « un tabou ». Les dems suivent les demandes faites à plusieurs reprises par Lega et M5S de faire des échanges supplémentaires pour réduire de manière décisive l’impact du conflit en Ukraine sur les familles et les entreprises, tandis que Fi et IV prêchent plus de prudence. Jusqu’à présent, le gouvernement s’est toujours opposé à une politique des petits pas, que le premier ministre et le ministre de l’Économie seraient prêts à suivre cette fois-ci également.

Les chiffres de la Def

A la Mef et au Palazzo Chigi, l’idée n’est pas de recourir immédiatement à l’extra-commerce mais de le garder en option plus tard, si cette reprise de guerre dont l’Italie est partisane avec la France ne se matérialise pas. Le cadre tendanciel devrait voir le PIB chuter à 2,9%, profitant également de la bonne tendance des recettes (qui enregistrent sur les deux premiers mois un boom de +16,8%). La dette devrait se confirmer « en baisse » également « grâce à l’inflation qui augmente le PIB nominal », explique Cecilia Guerra, sous-secrétaire au Mef. « Nous pensons – ajoute-t-il – que nous avons de la place pour une intervention expansive ».

Le nouveau paquet d’aides

Le déficit initial pourrait remonter à environ 5%, laissant une marge de 0,5-0,6%, soit environ 10 milliards, sans toucher à la dette prévue de 5,6%. Environ 5 milliards et demi seront « restitués » aux caisses du Mef, temporairement utilisées pour couvrir les décrets-lois. 4 à 4,5 milliards resteraient pour un nouveau paquet de soutien à l’économie, qui se penchera beaucoup sur les entreprises, exploitant le nouveau cadre des aides d’État pour l’urgence, mais aussi sur les familles, dont les données Istat au dernier trimestre de l’année ont vu un timide reprise du pouvoir d’achat déjà érodé, selon les consommateurs, par la hausse de l’inflation. Il y aurait cependant une marge de négociation supplémentaire mais en restant dans le seuil de 6%. Pas plus de quelques décimales, donc. Rien à voir avec les demandes de manœuvres de 20 à 30 milliards de partis.

Certes, il reste « de nombreuses urgences » admet la vice-ministre de l’Economie Laura Castelli et « il faudra encore couvrir les prix élevés des matières premières » et soutenir, dit Guerra, « les groupes les plus faibles et les entreprises énergivores mais aussi d’autres secteurs, « Comme la céramique ». La hausse des droits d’accise sur l’essence pour les citoyens et sur le diesel pour certains secteurs qui souffrent le plus, du transport routier à l’agriculture, sera alors atténuée pendant encore au moins un mois. Et de l’oxygène sera nécessaire pour les « collectivités locales ».



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