Vent frais nécessaire pour faire fonctionner les moulins car les meuniers s’épuisent

Samedi, le meunier Ben Beerens a laissé tourner les pales du moulin Sint Antonius Abt à Borkel à grande vitesse sur un vent violent du nord-ouest. Comme beaucoup d’autres jours, mais cette fois ce n’est pas tant pour moudre une récolte. Le shooting day est une ode au métier de meunier, un métier qui intéresse de moins en moins de monde. Et sans nouvelle croissance, de nombreux moulins à vent risquent de s’arrêter et de dépérir rapidement. Le temps d’une bouffée d’air frais.

Ben est un bénévole qui travaille selon l’offre. Il s’agit des céréales avec lesquelles sont fabriqués les aliments pour animaux et de la farine pour la cuisson du pain. Aujourd’hui, c’est une tâche difficile. Les grands moulins à farine rongent tout le rebroyé. Saint Antoine AbbéConstruit en 1865, il n’est pas à la hauteur de la modernité impitoyable.

Le moulin à bande monumental de la Dorpsstraat est une pièce maîtresse, chérie en particulier par les Borkelnaren et Ben. Le fier meunier en est « infecté », avoue-t-il. « Votre propre moulin est toujours le plus beau. Avant de pouvoir moudre de manière autonome, il faut travailler avec lui pendant au moins quatre saisons. Rien n’est aussi important que la météo. Et le métier de meunier implique une formation de trois ans. Un moulin est un outil complexe et impressionnant. Il faut savoir comment tout cela fonctionne, connaître les pièces et l’historique. »

Cela effraie beaucoup de gens, pense Ben. Dommage, car une pénurie de meuniers menace la survie de nombreux moulins. « Quelque chose comme ça ne devrait pas être perdu », soulignant la fierté blanche de Borkel. « Nous avons des jeunes qui s’intéressent au métier, mais beaucoup trop peu. L’inconnu rend le mal aimé. Beaucoup de jeunes n’ont aucune idée de ce qu’il y a à faire dans un moulin. Ce que vous demandez au moulin et le moulin demande à vous », conclut-il.

Pour renforcer les propos de Ben et de ses collègues, samedi matin, entre onze et douze moulins à vent et moulins à eau tournaient à travers les Pays-Bas. L’initiative vient de la Guild of Voluntary Millers, qui fêtera ses 50 ans en 2022. Un record officieux a été établi avec 809 moulins fonctionnant simultanément. Sympa, mais le but réel est en fait un appel à l’attention, une invitation à chacun à pratiquer le métier de meunier. Parce que sans meunier, chaque moulin s’arrêtera à un moment donné. Moins un moulin tourne, plus il s’use vite.

« Il n’y a pas de plus beau passe-temps. Il vaut mieux être meunier que footballeur. Tu dures plus longtemps. J’aurais dû commencer bien plus tôt. C’est juste addictif », s’amuse Ben.



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