Venise 80 : vendredi 8, Kobieta Z…, l’actualité du pays le plus transphobe d’Europe et les couples de Stéphane Brizé et Michel Franco


cdes nouvelles du pays le plus transphobe d’Europe, la Pologne. Après le coup de poing dans le ventre de La frontière verte par Agnieszka Holland, ici, en compétition, vendredi 8, Kobieta Z… de Małgorzata Szumowska et Michael Englert qui raconte, sur une période de 45 ans, l’histoire en grande partie authentique d’Adam, qui essaie d’être un bon mari et père dans une petite ville de Pologne.

Mais Adam se sent de plus en plus mal à l’aise dans son propre corps, sa véritable identité en est une autre. Histoire d’un transsexuel qui décide très tard d’embrasser sa nature, après une vie passée à lutter contre la stupidité de la bureaucratie et l’hostilité de la plupart de son entourage.

Avec Hors-Saisonen compétition, Stéphane Brizé, une fois la trilogie d’œuvres terminée, il nous parle de sentiments (non pas qu’ils étaient absents dans ses films précédents, bien au contraire…) et du traumatisme de la séparation. Un couple se retrouve après quinze ans. Lui, Laurent, quinquagénaire (Guillaume Canet), est un acteur à succès mais en crise après avoir refusé un rôle au théâtre. Elle, Hélène, la quarantaine, est pianiste (Alba Rorhwacher) qui vit dans une petite ville en bord de mer, sans jamais avoir réussi à oublier Laurent et à recommencer sa vie.

Troisième film en compétition du jour, Mémoire De Michel Franco, Et une autre histoire de couple (Jessica Chastain et Peter Saarsgard) cette fois toujours amoureux, mais dont la relation n’est pas sans obstacles.

La proposition d’Orizzonti vendredi ne peut être Le marchand de viande, court métrage d’animation de Margherita Giusti, l’histoire vraie de Selinna Ayamikoko, une jeune Nigériane qui rêve de devenir boucher comme sa mère. Pour pouvoir réaliser ce rêve, il passera à l’action un voyage d’atrocité et de bestialité. Un début prometteur réalisé par Luca Guadagnino.

Coup d’État !, la lutte des classes clôt les Journées des Auteurs

Coup! De Austin Stark, Joseph Schuman, avec Peter Saarsgard, c’est le film de clôture des Giornate degli Autori. Barricadés dans leur domaine balnéaire pour se protéger de la grippe espagnole de 1918, un journaliste progressiste et sa femme du monde embauchent un chef aux origines mystérieuses. Lorsque l’épidémie se propage à l’île, la famille et le personnel se retrouvent coupés du monde et, tels des naufragés, luttent pour leur survie. Le nouveau chef tente alors d’exploiter la situation, convainquant ses collègues de rediscuter des missions et des tâches. Oui, on dirait un film de Michel Franco…

Enzo Jannacci, je viens aussi.

Hors Compétition, on verra bien Enzo Jannacci je viens aussi par Giorgio Verdelli. Talent éclectique et surprenant, Enzo Jannacci était auteur-compositeur-interprète, acteur et médecin. Merci à son inventions linguistiques et musicales extraordinairesil savait se déplacer entre composition et cabaret, rock’n’roll et jazz, théâtre et cinéma, interprétant les contradictions de son époque et de sa ville, Milan. Un documentaire qui dresse le portrait intime et poétique d’un artiste qui naviguait entre de nombreux genres différents, car il était lui-même un « genre », dans lequel Les images d’archives alternent avec les interviews avec des personnalités du monde musical italien contemporain.

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