Huybrecht et Johannes Koman étaient frères et ont tous deux choisi le même chemin de vie, mais ont eu un parcours de vie complètement différent. En 1831, ils sont à l’armée pour défendre l’honneur du prince contre les Belges lors de la campagne de dix jours. Là où l’un voit l’action contre les Flamands, l’autre marche sans but à travers la Belgique. Là où l’un touche une pension et deux médailles, l’autre n’a rien.
Le Musée national des prisons est à la recherche d’histoires de descendants des Colonies. Le conservateur Arend Geerts a reçu 56 histoires de descendants qui ont recherché leur histoire familiale et trouvé un ancêtre dans les Colonies of Benevolence. L’une de ces histoires concerne les deux médailles. « C’est mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père, mon arrière-arrière-grand-père, et c’est mon arrière-grand-père. » Le doigt de Ruben Koman se termine sur le nom de Huybrecht Koman (1807-1866).
Ruben Koman est touché par l’impact que le fait de se battre ou non pendant la campagne a sur la vie des deux frères. « Huybrecht komt vlak bij zijn legerplaats een ongetwijfeld mooi vrouwtje tegen en trouwt daar en krijgt veel nakomelingen. De ander wordt opgepakt, gaat naar Veenhuizen en later ook naar Ommen. Die komt terecht in de Koloniën om heropgevoed te worden en daar ligt hij nu nog toujours. »
Atteint de lésions cérébrales suite à un accident, Ruben Koman est conseillé par un médecin de faire des énigmes pour sa guérison. « Mais je n’aime pas les sudokus, alors j’ai repris un vieux passe-temps : la généalogie, la recherche d’arbres généalogiques. Et donc j’ai littéralement refait un entraînement cérébral et j’ai lentement appris cette histoire. »
En plus de meilleurs cerveaux, cela lui a également valu les deux médailles. « Tu appelles ensuite les gens avec le même nom de famille. Ils sont tous de Huybrecht, d’ailleurs. Ensuite, tu fais parler de toi et c’est comme ça que j’ai eu ces médailles. »
Le conservateur Arend Geerts accepte volontiers les médailles en prêt. Et ce n’est pas parce que les médailles sont rares. « Des dizaines de milliers d’entre eux ont été récompensés », explique Geerts. « Mais ce qui est spécial, c’est que nous savons exactement à qui ils appartenaient et que nous pouvons les relier à des personnes encore en vie. »
« Et ce qui le rend encore plus spécial, c’est que l’homme aux médailles, une sorte de héros de guerre, avait un frère qui a eu une vie très malheureuse. Et cette vie s’est déroulée à Veenhuizen et c’est le lien avec le musée et l’exposition. «