Vauquelin gagne à Bologne, Pogacar sprinte à San Luca et passe au jaune mais Vingegaard est là


La deuxième étape appartient au Français, mais les grands noms font le show sur la colline de la ville émilienne : le Slovène monte sur les pédales et le Danois le suit, mais le maillot de leader revient à Tadej

Journaliste

30 juin – 17h52 -MILAN

Les Martiens reviennent sur la scène de Marco Pantani. Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, irrésistibles dans les 700 derniers mètres de la deuxième montée vers la colline San Luca, la montagne de Bologne. Le Slovène à droite, le Danois à gauche, les rivaux incapables de répondre. Et puis un contre-la-montre jusqu’à l’arrivée à Bologne : le Français Kevin Vauquelin (Arkea), rescapé de l’échappée de 11, s’impose, deuxième succès transalpin consécutif après celui de Bardet à Rimini, mais Pogacar porte le maillot jaune lors de la deuxième journée. . Même temps que Vingegaard, Evenepoel et Carapaz, mais il possède la meilleure somme de classement après deux étapes. Bardet cède 19 » au duo de phénomènes et perd donc son maillot jaune.

monter

Comme le maillot rose du Giro, au sommet d’Oropa, et c’était là aussi la deuxième étape. Pogacar est de retour en jaune mais la nouvelle du jour c’est que Vingegaard est là, bien sûr. Sans course après le dramatique accident du 4 avril au Pays basque, le Danois vainqueur des deux derniers Tours ne perd pas un mètre sur Pogacar, qui nivelle les 700 derniers mètres du San Luca à vitesse supersonique. Le duel est de retour, il y a encore Vingegaard sur la route de Pogacar vers le doublé consécutif du Giro-Tour. Et mardi l’attend l’ascension du Galibier, un autre sommet du Pantani, pour un autre défi. Le défi.

émotions

Le Spazio Pantani, à l’intérieur de la gare de Cesenatico, est un irrésistible centre de joie pour les enfants et de tristesse pour ceux qui ont vécu et connu l’histoire du Pirate. La musique forte transmet la joie et les cyclistes, comme beaucoup de touristes à vélo, s’arrêtent, expliquent, cherchent des réponses, parlent, mais alors ces mots sur la banderole ouverte sur la façade du Musée, justice pour Marco, suffisent à vous ramener à la réalité. Mère Tonina et père Paolo avec le directeur du Tour, Prudhomme, sur le podium pour recevoir une reconnaissance tardive mais toujours très chaleureuse. Il y a de la sérénité dans la voix et dans les yeux de Tonina, tandis que Paolo est en colère contre « tout le mal qu’ils lui ont fait, ils ont détruit Marco ».

j’arrive

Ici, d’ici nous partons pour la deuxième étape du Tour, le tour de la Romagne de Cesenatico à Bologne, 199 km avec la double ascension jusqu’à San Luca à la fin qui offre des émotions intenses devant un public fou. Au deuxième passage, le Français Vauquelin accélère et enchaine avec la victoire d’étape mais à 700 mètres du sommet de San Luca, après l’Orfanelle, une accélération terrifiante de Tadej Pogacar à laquelle répond immédiatement Jonas Vinegeggard. Le duel le plus attendu de la montée surplombant Bologne. L’arcade regorge de supporters sur ces 1900 mètres avec une moyenne de 10,8% et des pics de 19% au virage Orfanelle, domicile des supporters de Pantani. Il y règne un climat de folle exaltation, d’extase.

nouvelles

Même aujourd’hui l’échappée part, ils sont 11 et il n’y a pas d’Italien, le plus actif est le maillot à pois de la montagne Abrahamsen, qui passe le premier dans les premiers 4 Gpm, et le groupe lâche prise, de manière peu orthodoxe au Tour, disons-le. Il y a aussi le temps pour une glissade de Van Aert et Jorgenson, les compagnons de Vingegaard, que le groupe attend ensuite de manière chevaleresque en traversant la Romagne, les plaines et les collines, les ravins et la Gallisterna du Championnat du Monde Imola 2020, comme le demi-tour du circuit F.1.

le final

A 60 km de l’arrivée le groupe est à 9’20, à -45 km nous sommes à 5’15 » avec Cavendish (à 9′) et Jakobsen (11′) toujours en difficulté. Sur la première passe de Bologne, un peu moins de 4′. Van Aert donne le ton à Vingegaard, plaisante Pogacar avec une petite accélération pour aller chercher la bouteille d’eau. L’écart tombe à 3’25 » à 25 km de l’arrivée.

plan

Demain, la troisième étape du Tour est encore entièrement italienne : Piacenza-Turin, 232 km, la plus longue du Tour. Vers le km 60 vous traversez les terres de Fausto Coppi, le Champion, et au km 70 il y a le Gpm à Tortona. Puis destination Langhe, Alba, Barbaresco avant le vol pour Turin.





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