Vatican, la conférencière américaine Pelosi communie, contre l’interdiction de son évêque


La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a reçu la communion lors de la messe présidée en partie par le pape François ce matin dans la basilique Saint-Pierre. Et cela malgré le fait qu’en mai, l’archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco, la ville natale de Pelosi, lui avait interdit de recevoir la communion dans l’archidiocèse pour son soutien explicite à la liberté d’avortement prévue par la loi. Pelosi, qui est actuellement à Rome pour des vacances en famille, a participé à la liturgie de la fête des saints Pierre et Paul dans la basilique vaticane et – selon des sources présentes sur place qui l’ont rapporté au site Crux, cité par Ansa – a reçu le Eucharistie.

La représentante auprès du Saint-Siège est une sénatrice démocrate anti-avortement

La question est centrale pour l’épiscopat américain ultra-conservateur (dans la grande majorité, il y a des exceptions), qui sur ce point a souvent attaqué Biden, tant dans la campagne électorale que durant son mandat de vice-président. En fait Biden, un catholique (ils sont en divceris dans son administration), est « pro-choix », comme Pelosi et d’autres démocrates. Ce n’est pas l’ambassadeur américain près le Saint-Siège, Joe Conelly, ancien sénateur démocrate nommé par Biden, qui est catholique mais « pro-vie » donc contre l’avortement même dans ses formes légales.

L’hypothèse de la future nomination comme ambassadeur à Rome (s’il n’est pas réélu)

Cordileone – qui, rappelons-le, en 2012 alors qu’il était évêque d’Oakland a été arrêté pour conduite en état d’ébriété – a annoncé sa décision de l’empêcher de communier par une lettre aux fidèles le 20 mai : « Après de nombreuses tentatives pour lui parler pour l’aider à comprendre le mal grave qu’elle commet, le scandale qu’elle cause et le danger qu’elle risque pour son âme, j’ai déterminé que le point est venu où je dois déclarer qu’elle n’est pas admise à la Sainte Communion à moins et jusqu’à ce il renie publiquement son soutien au « droit » à l’avortement et avoue et reçoit l’absolution de sa collaboration à ce mal dans le sacrement de pénitence ». Pelosi l’a rejeté à l’époque, affirmant qu’elle venait d’une famille nombreuse avec de nombreux membres opposés à l’avortement. « Je respecte les opinions des gens à ce sujet. Mais je ne respecte pas le fait qu’on l’impose aux autres », a déclaré la politique californienne. « Notre archevêque était fermement opposé aux droits LGBTQ. En fait, il a ouvert la voie à une initiative de vote en Californie. » Une indiscrétion qui court à Washington est que la raison pour laquelle Biden n’a pas nommé d’ambassadeur en Italie à ce jour est que si Pelosi n’était pas réélue à la Chambre en novembre, il la nommerait (pour le reste de son mandat) comme représentante. à Rome.



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