Vandenbroucke : « Engie doit payer une juste somme pour le démantèlement des centrales nucléaires »

Le gouvernement fédéral veut que l’opérateur Engie paie un montant « juste » pour le démantèlement des centrales nucléaires. C’est ce qu’a déclaré le vice-Premier ministre du Vooruit Frank Vandenbroucke dans ‘De Ochtend’ sur Radio 1.

C’est l’un des points de discorde des négociations avec le groupe français sur la prolongation de la durée de vie des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3. Les pourparlers auraient dû aboutir à un accord avant le début de l’année, mais traînent en longueur. La chaîne économique française BFM Business a rapporté jeudi, d’après une source proche d’Engie, que le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) veut toujours terminer cette semaine.

« Egalement responsable du nettoyage »

Vandenbroucke n’a pas voulu dire quand exactement de nouvelles consultations auront lieu. « J’espère que nous pourrons terminer, mais nous n’en sommes pas encore là », a-t-il déclaré. Le vice-Premier ministre a souligné que non seulement la sécurité de l’approvisionnement, mais aussi l’abordabilité sont au cœur d’un accord.

« En tant qu’exploitant de centrales nucléaires, Engie est historiquement responsable des déchets qui y sont produits. Cette élimination coûte très cher, tout comme le démantèlement des centrales lorsqu’elles ne sont plus utilisables. L’entreprise a fait des profits, c’est normal. Mais ils sont également responsables de le nettoyer.

« Le problème ne devrait pas finir avec les contribuables »

Selon Vandenbroucke, Engie veut déjà racheter cette responsabilité. « En tant que gouvernement, nous disons ‘oui’ si c’est un accord équitable et si le remboursement couvre vraiment les risques futurs », a déclaré le vice-Premier ministre. « Nous ne voulons pas que le problème des déchets nucléaires et du démantèlement des centrales électriques se retrouve soudainement entièrement avec le contribuable. »

Le social-démocrate a démenti qu’Engie ait tous les atouts dans les négociations. « Ils ne peuvent pas demander ce qu’ils veulent. A long terme, ils veulent sortir de l’histoire du nucléaire dans le bon sens vis-à-vis de leurs actionnaires. Ils ont besoin de nous pour ça aussi. Nous voulons un bon accord, un accord équitable.



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