Van der Straeten veut utiliser Doel 4 et Tihange 3 dès l’hiver 2025-2026 pour éviter les coupures de courant


La ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Verte) espère pouvoir utiliser les réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 à l’hiver 2025-2026. Elle est en pourparlers à ce sujet avec l’opérateur Engie, qui est officiellement en dehors de l’accord de prolongation de la durée de vie.

Pour faire face à une pénurie d’électricité imminente à l’hiver 2025-2026, le ministre Van der Straeten (Vert) s’entretient avec Engie sur la soi-disant « extension de carburant » de Doel 4 et Tihange 3. Dans une interview avec ‘Het Laatste Nieuws’, A lire demain dans le journal et sur HLN, elle précise que la décision ne fait pas officiellement partie de l’accord avec Engie sur la prolongation de la durée de vie des deux réacteurs à partir de novembre 2026, mais qu’elle en discute avec Engie. Par ailleurs, Engie reprendrait également le projet auprès de l’AFCN, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire.

Lisez notre interview avec Tinne Van der Straeten demain

Le travail est loin d’être terminé pour la ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten après l’accord avec Engie. Peut-elle garantir que la lumière ne s’éteindra pas ? Lisez la grande interview demain sur HLN et dans Het Laatste Nieuws.

Ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten (Vert). © Jan Aelberts

Selon le calendrier actuel – et l’accord qui a été proposé lundi dernier – Doel 4 et Tihange 3 seraient arrêtés à partir de l’été 25 pour les travaux nécessaires, pour être à nouveau opérationnels d’ici novembre 2026. Mais début décembre, une analyse de risque du gestionnaire de réseau à haute tension Elia montrait qu’à l’hiver 2025-2026 une pénurie d’électricité de 900 mégawatts à 1,2 gigawatts, l’équivalent d’un réacteur nucléaire et demi, était imminente. Afin de compenser cette pénurie par l’extension du combustible, les réacteurs s’arrêteraient au préalable les étés et économiseraient le combustible nucléaire, afin de pouvoir fonctionner un hiver supplémentaire par la suite. En attendant, des travaux devaient être réalisés.

Sécurité d’approvisionnement

« La décision de modulation du carburant est techniquement en dehors de l’accord », a-t-il déclaré. « Bien que cela ait été discuté avec Engie et nous étudions conjointement si c’est une option pour l’hiver ’25-’26. Sans tabous, nous étudions des options réalistes avec tous les acteurs du marché, comme le maintien sur le marché d’unités de production qui fermeraient normalement, comme Doel 4 et Tihange 3 via ce que l’on appelle la «modulation du carburant».

Van der Straeten indique qu’Engie discute également des plans avec l’AFCN, qui surveille la sûreté nucléaire dans notre pays. Engie elle-même maintient officiellement sa position selon laquelle une « extension de carburant » n’est pas possible selon les réglementations de sécurité légales en vigueur. L’énergéticien souligne également qu’il est un partenaire de la sécurité d’approvisionnement de la Belgique et étudie les options dont il dispose au sein de son parc de production pour fournir une capacité supplémentaire à l’hiver 2025-2026. Ce que Van der Straeten confirme : « Par exemple, nous examinons également les centrales électriques de Vilvoorde ou de Rodenhuize. Ce sont deux centrales au gaz qui existent déjà, mais qui fermeraient en 2023-2024 – elles pourraient aussi rester ouvertes un hiver de plus. Nous ne prenons aucun risque avec notre sécurité d’approvisionnement.

UNE ANALYSE. Si Engie fait de son mieux, elle n’encourt qu’un risque commercial partagé. En échange, le voyant peut rester allumé en Belgique (+)

NOTRE OPINION. « Un Premier ministre qui compare la sécurité d’approvisionnement à votre voiture qui démarre le matin ou non, vous fait espérer le pire » (+)



ttn-fr-3