La ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), plaide pour une avancée énergétique via un accord global majeur du gouvernement fédéral avec trois piliers : un troisième paquet de soutien pour alléger immédiatement la facture, une solide accélération de la transition énergétique et le calendrier éventuel de la sortie du nucléaire. Les trois éléments sont un et indivisibles, souligne-t-elle lundi.
Pour Van der Straeten, l’actualité montre qu’il faut reprendre notre énergie en main en accélérant significativement la percée des énergies renouvelables. « De cette façon, nous renforçons notre indépendance énergétique et nous pouvons mieux protéger les gens contre les prix élevés. C’est précisément parce que nous sommes tellement dépendants des énergies fossiles que nous devons payer autant. Notre économie et notre portefeuille sont épuisés par la dépendance vis-à-vis des pays étrangers. Il faut passer au vert plus vite pour réduire structurellement les factures énergétiques.
Réduction de TVA
Pour le ministre des Verts, cela doit s’accompagner de mesures ayant un impact direct sur la facture, comme la baisse de la TVA pour le gaz et l’électricité à 6%. En plus de la réduction de la TVA à 6%, il faut introduire structurellement un taux social extensif.
Impact de la guerre sur la sortie du nucléaire
Van der Straeten réitère également que la sortie du nucléaire sera considérée avec un esprit ouvert. Elle prépare une réévaluation en profondeur du Plan A, la sortie complète, et du Plan B, l’extension des deux derniers réacteurs nucléaires. Cela inclut l’impact de la guerre en Ukraine. « Le plan A est techniquement et juridiquement prêt et réalisable, mais doit également être analysé en termes d’indépendance énergétique », déclare Tinne Van der Straeten.
« Le gouvernement décidera sur la base des faits », insiste-t-elle. « Les plans A et B doivent être évalués de la même manière. Nous le ferons, certes dans le contexte actuel, mais nous attendons aussi cela des autres pour voir cela sans tabou. Mais pas seulement une décision sur deux centrales nucléaires qui représentent 3 % de notre énergie et qui ne représentent pas une solution à court terme ni pour la facture énergétique. Il y a un besoin pour une percée énergétique majeure pour 100% de notre énergie.
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