Van Baarle : "Victoire folle". Ganna : "J’ai payé les deux ‘sforzoni’, mais j’ai sauvé ma peau"

Filippo, après la course, félicite le coéquipier d’Ineos : « L’important était de triompher et nous l’avons fait avec Dylan ». Trentin : « J’étais au volant de Van Baarle, puis j’ai crevé. Dommage… »

par notre correspondant Ciro Scognamiglio

17 avril
– Roubaix (France)

Filippo Ganna s’est allongé sur la pelouse dès la fin de cet énorme effort appelé Paris-Roubaix, puis est allé chercher son partenaire Dylan van Baarle pour le féliciter. Le Piémontais de 25 ans d’Ineos-Grenadiers en était à sa troisième participation de pro à la Reine des Classiques, remportée en 2016 par les Moins de 23 ans : après une prolongation et un abandon, la performance d’aujourd’hui confirme qu’il est entré dans un autre dimension, et il faut aller plus loin 35e place à 4’47 » pour le comprendre. Voici ses mots : « Il fallait faire une course comme ça et on l’a fait, en attaque. Dylan a été super. Pour moi un peu de malchance : après le deuxième secteur j’avais déjà fait une lessive, et après le quatrième J’ai eu un problème mécanique, un saut de chaîne. Alors j’ai dû chasser. » A Arenberg il avait essayé avec Kung : « Mais j’ai payé les deux sforzoni pour revenir. Mon budget ? Je ne sais pas jusqu’où j’en suis arrivé là, mais j’ai sauvé ma peau et c’est déjà important ». Le visage porte les marques de la poussière, de l’engagement : « Dur, beaucoup d’efforts, mais l’important était de triompher et on l’a fait avec Dylan. C’était un beau but et il a finalement fini dans notre tableau d’honneur ». Une fois de plus, la tendance post-Milan Sanremo s’est confirmée: Ineos-Grenadiers avait connu un début de saison sombre, surtout par rapport à Uae-Emirates et Jumbo-Visma, mais depuis un mois environ, « l’Empire » est revenu à l’ancienne splendeur , entre classements et succès prestigieux.

NOMBRES

Il ne fait aucun doute qu’il s’agit de la victoire la plus importante de la carrière de Van Baarle, qu’en termes de lourdes deuxièmes places, ce n’était pas seulement celle en Flandre il y a deux semaines qui comptait : c’était en fait l’argent lors de la dernière Coupe du monde remportée par Alaphilippe. . Alors qu’à Roubaix il n’avait jamais obtenu de résultats significatifs (contrairement à la Flandre, 4 fois dans le top-10) : en effet en 2021, jour de gloire pour Sonny Colbrelli, il a même terminé hors du temps. Attention : son contrat avec Ineos-Grenadiers est sur le point d’expirer et UAE-Emirates et Jumbo-Visma s’intéressent à lui. Alors il exprima sa joie : « Quand je suis entré dans le Vélodrome, je n’y croyais pas. J’ai regardé par-dessus mon épaule pour voir si quelqu’un venait, mais j’étais tout seul. C’était fou. C’est un Monument, évidemment je voulais gagner un mot. A un moment j’ai aussi eu une crevaison, mais on a tous eu quelque chose qui n’allait pas et je suis resté calme. »

trentin

Une crevaison, oui, celle qui s’est débarrassée d’un Matteo Trentin plutôt compétitif, pour rentrer chez lui en Italie. « J’ai crevé, oui. J’étais juste derrière Van Baarle qui a ensuite gagné… Malheureusement c’était un morceau plein de courbes, c’était impossible. J’ai fait le premier et j’ai failli me tuer. La chaîne est descendue jusqu’à Arenberg, je était après la quinzième voiture mais j’ai réussi à rentrer. mais le résultat est toujours le même ». Le meilleur Italien à l’arrivée a été Andrea Pasqualon, 19e, qui a fait ses débuts dans l’Enfer du Nord à 34 ans. « Et je veux y retourner. Parce que c’est une course magnifique ».



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