Vaccins, Europe, Autonomie : la tension monte dans la majorité

Il y a d’abord eu des tensions autour de l’autonomie, puis des mouvements de Salvini en Europe, qui privent Giorgia Meloni du leadership de la droite sur le continent. Il y a enfin la proposition de la Ligue du Nord Claudio Borghi pour éliminer l’exigence de certains vaccins. Dans la majorité, une fois terminées les élections européennes et les élections administratives de juin, la tension semble monter surtout à cause des démarches du parti de Matteo Salvini, soucieux de récupérer de la visibilité et des voix, même si cela provoque de plus en plus de tensions au sein du parti. majorité, tant avec Fdi qu’avec Fi.

Vaccins

Par un amendement signé par le député de la Ligue du Nord Claudio Borghi et proposé au décret sur la liste d’attente en cours d’examen au Sénat, il est demandé de Annuler vaccination obligatoire pour les mineurs jusqu’à 16 ans et les mineurs étrangers non accompagnés. Notamment que les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle ne sont plus obligatoires, mais seulement « recommandés », contrairement à ce que prévoit aujourd’hui la loi de 2017, approuvée par le centre-gauche. Une autre demande est de permettre aux enfants qui n’ont pas été vaccinés contre ces maladies d’être inscrits dans des écoles maternelles (y compris des écoles privées inégalitaires).

Les réactions

Bien que présentée comme une initiative « personnelle » de Borghi, c’est Salvini qui a été le premier à la proposer et à la promettre en 2018. Fratelli d’Italia a choisi pour le moment le silence : « C’est un sujet qui doit demander, au moins, à le ministre de la Santé (qui est un technicien et non un homme politique, ndlr) », c’est ce que le ministre et représentant de Fratelli d’Italia s’est limité à dire, Francesco Lollobrigida. Alors que Fi et les centristes de la coalition ont pris leurs distances : « Nous ne cédons pas aux suggestions anti-vax » a déclaré le président des sénateurs de Forza Italia, Maurizio Gasparri.

Les démarches de Salvini dans l’UE

Mais si la diffusion des vaccins aura probablement peu d’impact pratique, il n’en va pas de même pour les démarches de Salvini au sein de l’UE. Ce qui sème la confusion, c’est la naissance du groupe des Patriotes promu par le premier ministre hongrois. Viktor Orban et son parti Fidesz. Entre autres, les Espagnols de Vox rejoindront le Mouvement, abandonnant le groupe des conservateurs et réformistes européens de la Première ministre Giorgia Meloni. La Ligue et le Rassemblement national de Matteo Salvini pourraient également rejoindre les Patriotes Marine Le Penainsi que la droite néerlandaise (actuellement au gouvernement). Geert Wilders. Ces trois partis faisaient partie du groupe Identité européenne et démocratie (dont les Allemands de l’AfD ont été exclus pour leurs déclarations ambiguës sur les SS et les relations avec la Russie), qui pourrait alors se dissoudre.

La négociation pour la Commission

La Première ministre Giorgia Meloni et les Frères d’Italie occupent effectivement le rôle de leader au sein de leur groupe européen historique, les Conservateurs et Réformistes européens. Mais avec le départ de Vox et la campagne d’achat du groupe des Patriotes, les conservateurs et les réformistes pourraient tomber du troisième groupe à Strasbourg après le PPE et le PSE : ils pourraient être dépassés non seulement par le nouveau groupe des Patriotes, mais aussi par le Libéraux-démocrates de Renew Europe. D’une part, la sortie du parti de droite Vox (détesté des socialistes) rend les négociations moins compliquées. Ursula von der Leyen pour la nouvelle Commission européenne, mais en même temps, un groupe avec moins de députés a certainement moins de pouvoir de négociation.



ttn-fr-11