Vaals est émerveillée par le don des maisons d’Appelen-Marie à ses locataires

En deux jours, l’ambiance dans la ville verdoyante et vallonnée de Vaals, dans le sud du Limbourg, est passée de l’émerveillement et de la joie à l’irritation. De la joie d’un beau cadeau à l’irritation parce que tout le monde veut tout savoir à ce sujet.

Il y a quelques jours, on a appris que la propriétaire Anneliese Houppermans était décédée et avait laissé ses dix à vingt maisons à Vaals, Lemiers et Vijlen à ses locataires. Un héritage particulier car la plupart des locataires n’avaient avec elle aucune autre relation que celle de locataire-propriétaire.

Un seul locataire a voulu raconter au premier journaliste sa surprise et sa joie. Parce que oui, c’était inattendu pour tout le monde. Et voilà, aussi au prochain journaliste. Ensuite, c’était suffisant. Et pourtant, les journalistes n’arrêtaient pas de sonner à la porte. Non seulement des Pays-Bas, mais aussi d’Allemagne et de Belgique. Avec des caméras et des caméras en marche. Puis les volets furent fermés à Vaals.

Littéral. Car dans cette région de nombreuses maisons sont équipées de volets en acier aux fenêtres.

Les journalistes n’arrêtaient pas de sonner à la porte. Puis les volets se sont fermés

Un chariot avec des fruits et légumes

La plupart des maisons d’Annelise Houppermans se trouvent à Vaals. La Maastrichterlaan traverse la ville de dix mille habitants. La rangée de maisons jouxtant la friterie Delnoye appartenait entièrement à Houppermans. Les volets blancs du rez-de-chaussée sont fermés, mais la friterie est animée. Résidents locaux, coureurs cyclistes, touristes occasionnels. Le propriétaire de la friterie hausse les épaules. Qu’en pense-t-il ? « Je n’ai hérité de rien, n’est-ce pas? »

A quelques centaines de mètres de là, dans une petite rue, Piet Ortmans (81 ans) raconte qu’il connaissait déjà Anneliese Houppermans lorsqu’il était un jeune enfant. Il tient sa main plate à environ un mètre du sol. Ils habitaient près l’un de l’autre, à Lemiers, un village plus éloigné. Son père faisait du porte-à-porte avec un chariot de fruits et légumes et elle l’accompagnait. À la mort de son père, elle conduisait seule la charrette. Plus tard, ce chariot est devenu une camionnette. Le contact a été amical, raconte Ortmans. Elle était joyeuse, mais un peu inhabituelle. Ils l’appelaient « Apple Marie ». Elle portait toujours de vieux pantalons et un pull ample. Elle est restée seule et n’a pas eu d’enfants. On ne pouvait pas dire d’elle qu’elle avait de l’argent. Mais tout le monde le savait, dit Ortmans. Jusqu’à peu avant sa mort début février, alors qu’elle avait 87 ans, elle circulait dans une camionnette blanche. Ortmans : « Lorsqu’il est arrivé, il semblait qu’il n’y avait personne dans le bus. Elle était très petite et pouvait à peine atteindre le guidon. Elle ressemblait à une vieille sorcière.

Ortmans habite en face d’une des maisons ayant appartenu à Anneliese Houppermans. Farhang Monem (60 ans) ouvre poliment la porte, ses cheveux gris attachés en queue de cheval sur la nuque. Il était sans voix lorsqu’il l’a entendu, dit-il. Il loue la maison depuis cinq ans et souhaite continuer à y vivre. Il pensait que Houppermans était une femme sympathique mais ne la connaissait pas très bien. Lui et le locataire du rez-de-chaussée n’ont appris que récemment son décès. Et puis le journaliste en a assez, il ferme soigneusement la porte.

Impôt de succession

Retour à la Maastrichterlaan. De l’autre côté de la rue, dans une rue calme, se trouve la petite maison mitoyenne d’un des heureux locataires de Houppermans. L’homme de 33 ans avait déjà déclaré… Le télégraphe comment il a été surpris par la lettre du notaire de Houppermans. Il devra payer 75 000 euros de droits de succession, mais alors la maison de plus de deux tonnes et demie lui appartiendra.

Les autres locataires devront également payer des droits de succession sur les maisons données. Les enfants et les partenaires paient un faible taux, les autres membres de la famille, amis ou autres paient 30 pour cent sur les premiers 152 368 euros et 40 pour cent sur le reste.

La visite des maisons des Houpperman à Vaals et à Lemiers voisin montre qu’il s’agit principalement de petites maisons unifamiliales et de maisons un peu plus grandes divisées en différents appartements. Certaines maisons sont mieux entretenues que d’autres. Pas de luxe. Un joli cadeau. « Un merveilleux cadeau », dit l’un des locataires à travers une fente dans la porte. « Mais dois-je le dire à tout le monde ?

Seule la porte de la maison de Hans Hendriks (69 ans) est grande ouverte. Il habite juste à l’extérieur de Vaals. La radio sonne jusque dans la rue. Hendriks apparaît sur le seuil. Bronzé au soleil, chemisier hawaïen et chapeau bleu clair. Un peu plus tard, il sert une tasse de glace et du café dans une tasse avec Arnold Schwarzenegger dessus. Quand il était jeune, il était lui-même un homme tellement musclé. Attendez, il montrera quelques photos plus tard. Il était alors jeune, beau et fort.

Il a entendu parler de la générosité de sa propriétaire, Mme Houppermans, oui ! Comme si on pouvait rater quelque chose comme ça dans cette ville aux dix mille âmes. Seulement, lui-même n’a pas reçu de lettre notariée. Et pour être honnête, il n’a pas non plus hâte d’y être.

Sa maison est fissurée, un entretien est désespérément nécessaire, mais il en est très satisfait. Il a un voisin sympathique, un artiste qui fait des graffitis. Ils s’entraident lorsque cela est nécessaire. Il a également reçu de nombreux journalistes à sa porte. À ce moment-là, une telle dame a crié : « Vous êtes un homme heureux ! « Eh bien, madame, avait-il répondu, le bonheur n’est pas dans l’argent. Et pas non plus dans les maisons. Le bonheur est dans ton cœur.






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