Une utilisation excessive de la technologie peut entraîner des problèmes d’apprentissage. Sur la base d’une étude internationale (valable également pour l’Italie), la Suède a décidé de faire marche arrière. D’une nation à l’avant-garde dans l’utilisation du numérique, elle revient au stylo et au papier


LCe revirement a été décidé sur la base d’une étude internationale plutôt alarmante. Selon Progrès dans l’étude internationale sur la maîtrise de la lecture (PIRLS)de 2021, les capacités de lecture des élèves suédois âgés de neuf à dix ans ont chuté de 11 points en 5 ans. Et un facteur clé de cette aggravation serait utilisation excessive des appareils numériques. C’est pourquoi la Suède a choisi de remettre en question la centralité de la technologie dans les écoles. Une valeur qui était cruciale dans le pays scandinave.

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«Avec les tablettes en dehors de l’école, les gens oublient de lire». La Suède fait marche arrière sur la technologie

La force motrice derrière ce changement est la ministre de l’Éducation Carlotta Edholm, issue de la coalition de centre-droit. L’engagement du gouvernement aujourd’hui est de valoriser les méthodes éducatives traditionnelles, allant à l’encontre des indications sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’Agence Nationale de l’Éducation. Le sol pour la digitalisation de l’enseignement en Suède, à mettre en œuvre d’ici 2027, il comprenait également l’introduction de l’utilisation des tablettes dans toutes les classes dès l’école maternelle.

Le débat est ouvert et passionné. Certains demandent de considérer d’autres facteurs parmi les causes qui ont conduit à ces données négatives. Surtout, la pandémie. Mais divers experts ils avaient raison au ministre. Selon le Karolinska Institutet suédois, l’une des universités de médecine les plus importantes au monde (l’organisme qui décerne le prix Nobel de médecine), « Il est scientifiquement prouvé que les outils numériques compromettent, plutôt qu’améliorent, l’apprentissage des élèves. »

Enfant apprenant l’alphabet sur la tablette

Les lignes directrices. Pas d’écrans jusqu’à 2 ans, une heure par jour jusqu’à 5 ans

Dans un entretien pour le Dagens Nyheter, le principal journal suédois, la présidente de l’Association suédoise de pédiatrie, Ulrika Ådén, affirme que les enfants ne devraient pas utiliser d’écrans avant l’âge de deux ans. Par la suite, conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), leur utilisation doit être limitée à une heure par jour jusqu’à l’âge de 5 ans. C’est pour cette raison qu’ils devraient être interdits à l’école, étant donné que – on suppose – que seules les heures « légales » sont pratiquées à la maison.

Le problème des jeux numériques : voici pourquoi ils ne sont pas bons

Ådén explique pourquoi aussi Les « jeux numériques » devraient être limités autant que possible. Ils fournissent des stimuli et des récompenses plus rapides que les systèmes traditionnels et peuvent pour cette raison avoir des conséquences négatives sur la capacité de concentration. L’apprentissage, au contraire, est stimulé par les compétences manuelles, par la pleine utilisation des sens et par l’exploration d’environnements étrangers.

Technologie, l’utilisation doit être appropriée

L’adoption excessive d’outils d’apprentissage numériques a également suscité des inquiétudes de la part de l’Agence des Nations Unies pour l’éducation et la culture. Dans un rapport publié en août, leL’UNESCO a lancé un « appel urgent pour utilisation appropriée de la technologie dans l’éducation». Le rapport exhorte les pays à accélérer les connexions Internet dans les écoles, mais prévient en même temps que la technologie dans l’éducation doit être mise en œuvre d’une manière qui ne remplace jamais l’enseignement en personne, dirigé par les enseignants, et qui soutient l’objectif commun d’une éducation de qualité pour tous.

Le problème n’est évidemment pas local. La réduction de la capacité de lecture des enfants suédois reste meilleure que celle des enfants d’autres pays du monde. Selon l’étude Pirls, la Suède occupe en effet la septième place, avec Taiwan. L’Italie, par exemple, est dans une position inférieure.

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